Spécialisée dans la conception, l’installation et l’exploitation de centrales solaires, la société Soligest a voulu enrichir son offre avec le développement d’un nouvel outil d’inspection, le robot SolarScano. « Sur certaines séries, installées notamment dans les années 2012-2016, les panneaux photovoltaïques connaissent un vieillissement précoce, qui nécessite un audit exhaustif et en profondeur. Plutôt que de faire un contrôle visuel, nous avons conçu en interne un scanner automatisé qui permet de relever les défauts des modules installés au sol et sur toiture jusqu’à 25 degrés d’inclinaison », précise à pv magazine France Arnaud Maillard, directeur de Soligest. Située à Montélimar (26), la PME de sept collaborateurs gère actuellement 103 sites en gestion directe et 37 parcs pour des tiers.
Basé sur le robot de nettoyage de SolarCleano, dont les brosses sont remplacées par des caméras à haute résolution, le SolarScano peut scanner 900 m² de modules par heure, contre un à deux jours pour une inspection manuelle. Pour cela, il capture 140 clichés par mètre carré, avec une précision de 0,5 mm. A chaque endroit, deux clichés sont pris : un dans le spectre visible et un en fluorescence UV. « Les caméras sont sous un cache pour maîtriser la lumière : nous garantissons donc qu’il n’y a pas de reflet et que toutes les images sont normées », poursuit le directeur. Celles-ci sont analysées par un algorithme d’intelligence artificielle qui reconstitue une mosaïque de photos pour chaque panneau et détecte plusieurs types de problèmes : vieillissement de la backsheet, fissuration des cellules cristallines, corrosion des busbars, délamination des encapsulants « Tout ceci permet de détecter très en amont un vieillissement anormal qui se risque de devenir des défauts plus importants plus tard », assure Arnaud Maillard.
Prestation de services
Sans dépose des panneaux, Soligest remet ensuite à son client un dossier détaillé contenant une cartographie des cellules et des panneaux, associée à leurs numéros de série, ce qui peut étayer une demande de garantie. « Nos images peuvent aussi être utilisées pour un audit après un sinistre (orage de grêle), pour un audit de “due diligence” lors de l’acquisition d’actifs, pour réaliser un inventaire détaillé au moment de la mise en service d’une centrale solaire ou encore pour les visites décennales des parcs », ajoute-t-il.
Dans un premier temps, la société propose une prestation de services, à savoir qu’elle se charge de l’acquisition et du traitement des images, ainsi que de la constitution du dossier. Elle indique avoir à ce jour inspecté 70 000 modules sur une soixantaine de sites. « En fonction de la taille du parc, des conditions d’accès, de la complexité, le prix varie de 1,8 à 3 euros par module », calcule Arnaud Maillard.
Mais Soligest planche déjà sur son futur modèle économique, quand le robot actuellement téléguidé sera suffisamment autonome. « Notre objectif à terme est de pouvoir louer ou commercialiser les robots et de fournir une licence d’utilisation pour notre plateforme de traitement d’images par l’IA, afin que nos clients – exploitants de centrales, EPC, prestataires de nettoyage… – puissent faire eux-mêmes l’inspection des parcs photovoltaïques », avance le responsable.
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