Filiale du groupe Lhotellier, Terre Solaire vient de lancer le développement d’une centrale au sol sur la zone d’activités économiques du Val de Noye, à Ailly-sur-Noye (Somme). Installée sur un terrain d’environ 10 000 m², situé en bordure de la ligne SNCF, la future installation photovoltaïque produira, d’après les estimations, plus d’1 GWh d’électricité par an.
Sa puissance totale sera de 1 MWc afin de pouvoir rester dans le cadre des autorisations simplifiées (étude au cas par cas et déclaration préalable) et de respecter le futur arrêté tarifaire concernant les puissances au sol inférieures à 1 MWc. Le projet est porté et financé par Terre Solaire et la FDE80, à travers la SEM Somme Énergie.
L’énergie solaire produite profitera aux bâtiments publics et autres entreprises du territoire dans le cadre d’une opération d’autoconsommation collective, en cours de montage, qui permettra à ses différents utilisateurs de réduire leur dépendance énergétique. Devraient y participer plusieurs bâtiments communaux répartis sur la communauté de communes d’Avre Luce Noye, ainsi que deux industriels déjà intéressés. En laissant toujours la porte grande ouverte aux futures entreprises qui s’implanteraient dans la zone de développement économique.
Conformément au modèle économique choisi, une personne morale organisatrice (PMO) sera créée et financée sur vingt ans, durée du contrat d’achat de l’électricité, pour gérer, notamment, le partage de l’énergie, lequel fera l’objet d’une clé de répartition, aujourd’hui à l’étude.
« Un prix fixe garanti sur 20 ans »
« Avec l’autoconsommation collective, Terre Solaire valorise la production de l’énergie au niveau local. Nous créons ainsi un circuit-court où la production et la consommation d’énergie offrent une électricité compétitive et un prix fixe garanti sur 20 ans », explique Quentin Verbecke, directeur des unités de production chez Terre Solaire, pilote de l’opération.
S’il est encore un peu trop tôt pour connaître le type de matériel qui sera utilisé par Terre Solaire, on sait déjà que les 2 200 panneaux photovoltaïques qui équiperont la centrale seront installés avec un système d’ancrage en « pieux battu ». En outre, les modules devront répondre à des critères de bilan carbone, nécessaires pour l’obtention de la prime d’État rattachée au nouvel arrêté tarifaire (<425 kg CO2/Kwc).
Cette centrale en autoconsommation collective, qui produira ses premiers électrons au semestre 2025, marque un tournant pour la Communauté de Communes Avre Luce Noye (CCALN). Alimentant plusieurs points de consommation, elle couvrira jusqu’à 40 % des besoins électriques de la collectivité. « L’implantation d’une centrale solaire sur cette parcelle enclavée et difficile à commercialiser valorise ce foncier, augmente la production d’énergies renouvelables et réduit les émissions de gaz à effet de serre, » se réjouit Alain Surhomme, vice-président au développement économique et au tourisme de la CCALN.
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