[Série JO 2024] Une centrale solaire flottante mobile amarrée au Village des athlètes

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C’est la plus grande centrale solaire flottante et mobile du monde. Amarrée sur en bordure de Seine, l’installation photovoltaïque provisoire, louée spécialement pour les Jeux par EDF ENR à une entreprise dont l’énergéticien est actionnaire, contribue alimenter en électricité verte la Place Olympique et Paralympique, lieu central et festif du Village des athlètes, où se concentrent journalistes et sportifs. Y sont également présents des commerces et des écrans géants projetant en direct les images de la compétition.

Fonctionnant en autoconsommation pure, la centrale solaire éphémère ne réinjecte aucun électron dans le réseau, nécessitant une adaptation, en temps réel, de la production électrique à la consommation du site. Étendue sur 470 m2 et d’une puissance de 78 kWc – soit la consommation de 94 appartements du Village –, l’installation a pour principal avantage de pouvoir se monter et de se démonter très facilement.

Processus innovant

Pour la déplier sur le ponton, il suffit d’ouvrir les portes du conteneur maritime qui l’abrite, de tirer les ailes solaires, qui sont pré-câblées, de les raccorder entre elles et de brancher l’ensemble au conteneur – où se trouvent l’onduleur, les systèmes de protection et toute la partie électrique –, pour disposer d’une centrale solaire opérationnelle en moins de 24 heures.

Les panneaux sont dépliés comme des tables de ping-pong.

Image : EDF ENR

« C’est la première fois au monde qu’on a fait naviguer une centrale photovoltaïque. Même si ce n’était que sur 900 mètres, distance séparant le lieu de débarquement de l’installation de celui de son assemblage », précise Franck Chauveau, directeur du développement des grands projets pour EDF en Île-de-France, à pv magazine France.

Au-delà de la performance, ce type de structure photovoltaïque, innovant dans son processus, est une alternative avantageuse à l’utilisation de groupes électrogènes pour alimenter en électricité des événements comme les J.O., des salons ou des festivals, voire des sites isolés non accessibles au réseau public. Les Voies Navigables de France (VNF) sont les premières à s’y intéresser, notamment pour mener des chantiers le long des berges des fleuves.

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