Comment profiter des atouts de l’énergie solaire quand on ne possède ni toiture, ni suffisamment d’emprise au sol pour installer une centrale photovoltaïque … qui plus est située dans une zone inondable ? En utilisant des traqueurs solaires haut perchés, capables de suivre la trajectoire du soleil comme un tournesol. C’est la solution imaginée et proposée par Thalie Energy, filiale du groupe Engo fondée en 2021, à Aux’R Eau, établissement public chargé de l’assainissement des eaux usées pour le compte de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois, et à son actuel délégataire de service public, Suez, exploitant d’une station d’épuration à Appoigny (Yonne).
La centrale photovoltaïque est répartie sur deux sites éloignés d’une centaine de mètres l’un de l’autre : la station d’épuration proprement dite, où dix traqueurs fonctionnent depuis Noël, et un poste de relèvement, avec deux panneaux rotatifs mis en service en début d’année. Elle comprend deux points de livraison différents et deux postes dédiés.
« Made in Thalie Energy », les traqueurs solaires mesurent 12,78 mètres de long pour 9,45 mètres de large, sur une surface en aplomb des panneaux de 121 mètres carrés. Bi-axes, ils sont équipés de 63 modules Mégasol, bi-verres bifaciaux, de 430 Wc, reliés à des onduleurs Huawei SUN 2000, la puissance totale de l’installation s’élevant à 320 kWc. La production d’électricité prévue est de 591,3 MWh par an et sera autoconsommée à plus de 95 %.
« On pose les blocs, on monte le mât, on lève les plateaux »
« Fonctionnant 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, les stations d’épuration sont très énergivores. Il faut savoir que dans ce genre d’usines, le soutirage est quasi constant », déclare Théo Gouin, directeur des opérations chez Thalie Energy, à pv magazine France. Variant de 6 à 12 % selon l’emplacement des traqueurs, le surplus d’électricité généré par la centrale est vendu par Suez dans le cadre de contrats PPA. Quant aux pourcentages d’autoproduction annoncés, ils oscillent entre 24 et 34 %.
Aucune artificialisation du sol n’est à prévoir dans ce genre d’installation photovoltaïque. Pas besoin de réaliser des fondations enterrées. Démontables, déplaçables et pilotables à distance, les traqueurs solaires sont montés sur une structure béton préfabriquée équivalente à des semelles de grues. « On pose les blocs, on monte le mât, on lève les plateaux », explique simplement Théo Gouin. Expéditifs, les travaux ont duré deux semaines seulement. Le coût d’investissement de la centrale photovoltaïque est intégralement supporté par Thalie Energy, qui l’a conçue, réalisée et financée. En contrepartie, l’installateur perçoit un abonnement fixe de 700 euros par mois et par traqueur, payé par Suez.
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