Le syndicat d’entreprises Aura Digital Solaire et France Travail (ex-Pôle emploi) ont présenté les résultats de la formation organisée en 2023 au lycée Pablo Neruda à Saint-Martin-d’Hères et au centre de formation GRETA pour former de nouveaux installateurs solaires en région Auvergne Rhônes-Alpes.
Avec six entreprises participantes, neuf candidats et sept embauches, le résultat est timide. « Le métier n’est pas très attractif », justifie la représentante de France Travail, en réponse à une question sur la faible participation enregistrée par l’initiative. En cause : la demande importante dans d’autres secteurs qui entrent en compétition avec le solaire comme le bâtiment, les travaux et l’électricité en général.
Et pour cause, le travail de l’installateur solaire est difficile : toujours en extérieur, le professionnel est soumis aux aléas climatiques (canicule en été, grands froids en hiver) et aux risques du travail manuel, électrique, souvent en toiture – même si les normes de sécurité limitent les accidents. L’installateur est souvent en déplacement avec des horaires flexibles, dépendants de la météo. En statut salarié, l’installateur peut toucher entre 2000 et 2400 euros net par mois selon qu’il soit débutant ou chef·fe d’équipe.
En marge de la conférence, on parle de la problématique des assurances qui acceptent d’assurer un électricien, un poseur, mais pas les deux en même temps. Un point bloquant pour les petites entreprises ou pour les électriciens souhaitant se diversifier sur le solaire. Et pour les nouveaux installateurs qui souhaitent lancer leur entreprise, il faudra être patients. « Les assureurs demandent souvent cinq années d’expérience », explique Clara Trevisiol, co-fondatrice et directrice générale de Monabee, une entreprise spécialisée dans l’installation solaire – qui a recruté des nouveaux installateurs de la formation à Grenoble. Un installateur du Grand Est témoigne à pv magazine qu’il lui aura fallu cinq mois de recherche pour convaincre un assureur. Il avait sept ans d’expérience dans une entreprise spécialisée de sa région…
Malgré une réussite timide, les partenaires de la formation souhaitent renouveler l’opération, avec, cette fois, l’objectif de lancer une formation qualifiante. « Peut-être pas en 2024 » pour France Travail, même si de son côté Aura Digital Solaire veut continuer à former des installateurs dans d’autres départements.
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