[UAPV2023] Le contrat PPA et la contribution sur la rente inframarginale de la production d’électricité (CRIM)

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La flambée des prix de l’énergie a encouragé certains producteurs à sortir du dispositif du tarif d’achat de l’Etat pour se positionner dans la vente sur les marchés ou dans des contrats de vente de gré à gré : les fameux contrats PPA. La loi de finances de 2023 a toutefois cherché à rattraper ces échappées en mettant en place une contribution sur la rente inframarginale de la production d’électricité aussi appelée CRIM.

Jusqu’alors les PPA ou contrats d’achat d’électricité n’étaient, a priori, sous l’ombrelle d’aucune réglementation autre que le cadre décidé entre les deux parties du contrat. Hélène Gelas, avocate-associée au cabinet Jeantet, a rappelé lors de son intervention à l’Université de l’autoconsommation d’Enerplan que les contrats PPA ne sont pas un ensemble homogène puisqu’ils peuvent prendre différentes formes. Ils peuvent notamment être physique ou intégrés, multi-producteurs ou multi-consommateurs, avec ou sans additionnalité, sur un modèle pay-as-produced ou sur une base load. Autrement dit, le contrat PPA se calibre par rapport au profil du consommateur et en fonction de ses besoins électriques et économiques.

A la différence de l’autoconsommation, qui a aussi été une option choisie par les entreprises en réponse à la hausse des prix de l’électricité, les contrats PPA ne se soustraient pas à une partie des taxes de vente et de revenus. Ils sont aussi désormais, comme évoqué plus haut, exposé à la CRIM.

Cette taxe s’applique aux installations de production d’énergie supérieures à 1 MW qui ne s’inscrivent pas dans des contrats d’achat d’électricité avec EDF. La CRIM concerne les revenus de marché tirés de la fourniture d’électricité entre le 1er juillet 2022 et le 31 décembre 2023. Pour le solaire photovoltaïque, elle s’applique sur la marge dépassant le seuil de 100 euros par mégawattheure.

Prévue (ou du moins autorisée) par la Commission européenne dans un contexte de crise, la disposition pourrait être annulée par cette même Commission si le gouvernement envisageait de la reconduire dans la loi finance 2024. En effet, cela pourrait se justifierait pour des raisons de concurrence et pour éviter une régulation « forcée » du marché – mais aucun information officielle en ce sens n’a été communiquée.

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