Les syndicats Enerplan et SER (syndicat des énergies renouvelables) sont unanimes : l’investissement de 700 millions d’euros d’Holosolis dans une usine de production de 5 GW de cellules et de modules solaires solaires en Moselle est un signal politique fort pour la filière française du photovoltaïque. « C’est une excellente nouvelle !, a salué Daniel Bour, le président d’Enerplan. La filière solaire photovoltaïque était en attente de projets industriels de cette envergure. Leur concrétisation et le soutien au plus haut niveau de l’État qui leur est apporté va renforcer considérablement la filière solaire française et la rendre indépendante. Cette annonce va certainement soutenir la forte croissance du solaire en France, en lien avec la Loi d’accélération des énergies renouvelables. Un objectif de 7 à 10 GW supplémentaires par an en France prend sens. Avec ces outils industriels majeurs, ces emplois nouveaux, nous pourrons relever le défi d’une solarisation à grande échelle assise sur une production relocalisée ».
Lors du sommet « Choose France » qui s’est tenu à Versailles le 15 mai, la société Carbon a également confirmé l’implantation à Fos-sur-Mer de sa giga-usine d’une capacité de production annuelle de 5 GW de cellules photovoltaïques et 3,5 GW de modules photovoltaïques. Sa mise en service est prévue fin 2025 avec une montée en puissance graduelle en 2026. « A moyen terme, ce sont donc 10 GW de capacité de production nouvelle sur le territoire français qui viendront compléter l’offre des acteurs industriels qui produisent des panneaux solaires à partir de cellules importées principalement de Chine, déjà répartis sur le territoire, notamment en Alsace avec Voltec, en Loire-Atlantique avec Systovi, en Bretagne avec Recom-Sillia ou encore dans l’Ain avec Dualsun… », liste Enerplan dans un communiqué.
Prochaine étape : les lois de programmation énergie-climat et Industrie verte
Ces implantations interviennent dans un contexte de croissance régulière des installations solaires en Europe (40 GW l’an passé, 60 GW prévus cette année) comme en France (2,5 GW l’an
passé, entre 3 et 4 GW cette année). « Nous devrons atteindre rapidement 7 à 10 GW de nouvelles centrales solaires chaque année pour nous mettre sur la trajectoire d’une production électrique décarbonée plus importante. Ces outils industriels sont à la fois un atout et une condition de l’atteinte de ces objectifs ambitieux », assure le syndicat des professionnels du solaire.
Pour le SER, les annonces faites à ce jour vont dans le bon sens, mais elles ne sont qu’une première étape. « Cette ambition industrielle devra pouvoir s’appuyer sur une ambition forte dans le cadre de la prochaine Loi de programmation énergie-climat ». Celle-ci doit être publiée avant le 1er juillet 2023. De plus, alors que le projet de loi relatif à l’industrie verte est présenté cette semaine puis sera débattu au Parlement cet été, le Syndicat des énergies renouvelables rappelle l’importance de fixer un cap ambitieux pour accélérer la transition énergétique et capitaliser sur les opportunités d’industrialisation que représente le secteur des énergies renouvelables (EnR) en France, mais aussi sur les gains de compétitivité qu’apportent les EnR au secteur industriel de notre pays. ” Nous espérons que le projet de loi permettra de mettre en œuvre l’agenda industriel ambitieux présenté par le Président de la République », a conclut Jules Nyssen, le président du SER.
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