D’après pv magazine international.
À mesure que la pression sur les gestionnaires de réseau de transport (GRT) augmente pour qu’ils accueillent une part croissante d’EnR sur les réseaux, le SATA (une application de SSEB relativement nouvelle et peu connue) pourrait faire ses preuves en leur apportant une flexibilité d’un genre nouveau.
À l’inverse des batteries à grande échelle « classiques », les projets SATA visent à imiter les flux des lignes de transmission en injectant et en absorbant de l’électricité. Dans ces applications, ils peuvent servir à renforcer voire à remplacer les lignes de transport d’énergie existantes, offrant ainsi aux planificateurs d’infrastructures une solution nouvelle et polyvalente pour la transition de la transmission.
Fluence, qui compte plusieurs projets SATA en cours, vient de lancer Ultrastack, son « produit de stockage de l’énergie le plus performant à ce jour ». Pour répondre aux besoins complexes des GRT, ce nouveau système s’accompagne d’un ensemble de caractéristiques de pointe, comme un temps de réponse rapide inférieur à 150 millisecondes, une interface NOC et une sécurité IT, ainsi qu’une très grande disponibilité, supérieure à 99 %.
Grâce à ces capacités, Ultrastack est en mesure de fournir une large gamme d’applications et de services de contrôle dont le brevet est en instance, notamment la régulation réactive de la puissance et de la tension, le démarrage autonome, une machine synchrone virtuelle, une inertie artificielle, le contrôle de la fréquence primaire, la contribution au courant de secours, le contrôle de l’auto-génération et l’amortissement des fluctuations de puissance.
Fluence possède plusieurs projets SATA en cours. En 2021, l’entreprise a déployé un dispositif de 1 MW/1 MWh en Lituanie, lequel a servi de validation du principe selon lequel le stockage fait partie intégrante du réseau de transmission électrique et participe au maintien de la stabilité et de la fiabilité du réseau grâce au courant de secours, au contrôle de la fréquence et de la tension et à la réponse d’inertie synthétique. Depuis, quatre projets SATA de 50 MW / 50 MWh sont en cours de déploiement en Lituanie.
En Allemagne, Fluence installe actuellement pour TransnetBW, GRT du Land de Bade-Wurtemberg, le projet Netzbooster (booster de réseau) de 250 MW. Le système aura pour tâche d’augmenter l’efficacité de l’infrastructure de réseau existante et de réduire les congestions en apportant une capacité de secours permettant de maintenir la stabilité du système dans l’éventualité d’un dysfonctionnement du réseau.
Deux autres projets de 100 MW visant à booster le réseau sont également prévus, que le gestionnaire de réseau allemand TenneT n’a pas encore autorisés. En plus de cela, 750 MW supplémentaires sont proposés par les GRT allemands, si l’on en croit la première mouture de leur plan semestriel de développement du réseau n°2037/45, publié la semaine dernière.
Ailleurs en Europe, Red Electrica prévoit d’organiser un appel d’offres pour un projet SATA en vue d’augmenter l’utilisation d’interconnecteurs du continent vers les îles Baléares. Dans le même temps, un pipeline SATA de l’ordre du gigawatt est en cours de construction au Royaume-Uni, où National Grid ESO fournit des services assurant la stabilité du réseau, tels qu’un certain niveau de court-circuit et d’inertie, à partir d’actifs privés dans le cadre de son programme Stability Pathfinder Phase 2.
Si l’utilisation des SSEB en tant qu’actifs de transmission n’en est qu’à ses balbutiements, certains acteurs du marché et analystes y voient une application très prometteuse. Le groupe de recherche S&P Global prévoit le déploiement de 17 GW/50 GWh de systèmes de stockage de l’énergie dans le monde d’ici à 2030 en vue d’accroître ou de différer des investissements pour la modernisation d’infrastructures de réseau existantes.
Traduction assurée par Christelle Taureau.
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