D’après une étude, des panneaux solaires made in USA pourraient réduire l’empreinte carbone de 30 %

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D’après pv magazine international.

Selon une récente étude menée par des chercheurs de l’Université Cornell, la production nationale de panneaux solaires pourrait accélérer la décarbonation aux États-Unis. Les universitaires exposent leurs conclusions dans « Reshoring silicon photovoltaics manufacturing contributes to decarbonization and climate change mitigation », publié il y peu dans Nature Communications.

D’après eux, relocaliser la fabrication de panneaux solaires aux États-Unis d’ici à 2035 permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 %. La consommation énergétique pourrait elle aussi reculer de 13 % par rapport à 2020, lorsque les États-Unis dépendaient presqu’entièrement des importations de modules PV en provenance de la Malaisie (38 %), du Vietnam (21 %), de la Thaïlande (17 %), de la Corée du Sud (9 %), de la Chine (6 %) et de Singapour (3 %).

Les chercheurs ont réalisé une analyse du cycle de vie (ACV) comparative et prospective en vue d’apporter des éclaircissements sur les impacts du rapatriement de la production de modules PV en silicium cristallin (c-Si) aux États-Unis. L’ACV prend en compte les émissions dues à la fabrication du module en amont ainsi que celles résultant de son fonctionnement, de sa maintenance et de son traitement en fin de vie.

Ils ont mené une analyse quantitative basée sur le potentiel de réchauffement de la planète (PRP) et la demande cumulée en énergie, en comparant les cas de fabrication à l’étranger entre 2010 et 2020 et les scénarios de fabrication relocalisée de 2020 à 2050.

« L’étude du scénario de relocalisation en 2020 permet d’examiner les répercussions sur le climat du rapatriement de la fabrication seule aux États-Unis en le comparant avec la fabrication à l’étranger en 2020, expliquent les scientifiques. De plus, les scenarios de relocalisation entre 2025 et 2050 par tranches de cinq ans prévoient des mixes énergétiques plus propres, notamment avec l’éolien, le solaire, la géothermie, etc., faisant ainsi grimper la contribution des énergies renouvelables de 21 % en 2020 à 42 % en 2050. »

Les résultats indiquent que la fabrication nationale de modules PV c-Si aux États-Unis en 2020 aurait pu réduire les émissions de GES de 23 % et la consommation énergétique de 4 %.

« Les différences de mixes énergétiques d’un pays à l’autre entraînent des différences au niveau des répercussions sur le changement climatique de la fabrication de silicium, ce qui influe directement sur l’écart en termes d’émissions de GES entre les différents [scénarios] », précisent les chercheurs.

Si l’on se projette en 2050, il est probable que la part croissante du PV solaire dans le mix énergétique des États-Unis contribuera à réduire les émissions de GES liées à la fabrication nationale des panneaux solaires de 33 %, par rapport à la situation de 2020, lorsque le pays dépendait des importations internationales.

« D’ici à 2050, près de la moitié de l’électricité américaine proviendra de l’énergie solaire, affirme Fengqi You, l’un des co-auteurs de l’étude. Aujourd’hui, celle-ci ne représente que 3 % environ. Mais les États-Unis sont en train de monter en puissance. Selon les prévisions, nous allons augmenter la capacité solaire de 74 GW en 2022 à 1 600 GW d’ici à 2050. Cela signifie que nous allons avoir besoin de beaucoup plus de panneaux solaires au cours des trois prochaines décennies. »

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