ZE Energy, spécialiste français du solaire adossé à des capacités de stockage, poursuit son déploiement à l’international. Présent en Italie depuis un peu plus d’un an, la start-up de 30 personnes a commencé la construction de ses premiers projets lauréats de l’appel d’offres « réserve rapide » du gestionnaire de réseau de transport d’électricité italien Terna. Les actifs de 6 MWh chacun, situés dans le nord du pays, seront mis en service au printemps. Ils permettront de fournir un service de réserve de fréquence rapide de 1 000 heures par an, sur cinq ans, ce qui représente près de 10 % des besoins dans la zone centre-nord de l’Italie.
« Pour des raisons de délais d’autorisation, nous avons choisi de développer dans un premier temps la partie stockage, indique à pv magazine France Mathieu Lassagne, PDG de ZE Energy. D’autant qu’en Italie, le stockage n’est pas soumis au paiement du tarif d’acheminement de l’électricité (TURPE). Il n’est donc pas nécessaire de co-localiser les actifs de production et de stockage ». Dans un second temps, la centrale de stockage sera complétée par un parc solaire d’une puissance de 30 MWc, également dans le nord de l’Italie. Une localisation qui a été choisie en raison du modèle de ZE Energy qui consiste à vendre l’électricité via des contrats d’achat d’électricité (CPPA). « Cela nécessite d’être au plus proche du consommateur. Or, c’est dans le nord de l’Italie que l’on trouve le plus d’acteurs industriels susceptibles d’acheter l’électricité issue de nos parcs hybrides », complète Mathieu Lassagne.
Un premier parc hybride en Allemagne en 2023
Avec ces premiers succès, ZE Energy transpose donc son modèle de centrales hybrides photovoltaïque+stockage, déjà mis en œuvre en France, en Europe. Et l’Italie n’est pas le seul marché sur lequel l’entreprise souhaite se positionner. « En Allemagne, nous travaillons sur du développement organique et du co-développement avec des développeurs photovoltaïques locaux, pour nous permettre de nous implanter plus rapidement », assure le PDG. La société est actuellement en discussion pour un développement de l’ordre de 200 MWc à l’horizon 2025 et un premier petit projet pourrait être construit dès 2023.
A l’heure actuelle, le gouvernement allemand a en effet lancé des appels d’offres “Innovation” qui intègrent le stockage. Mais le cahier des charges impose cependant un certain nombre de contraintes sur cette composante. « Le stockage ne peut être chargé que par la production solaire et non par l’électricité depuis le réseau, décrit Mathieu Lassagne. Comme le stockage est moins utilisé, les coûts de production sont aussi plus élevés ».
Le Royaume-Uni et l’Espagne dans le viseur
Enfin, d’autres pays sont dans le viseur de la société, notamment l’Espagne et le Royaume-Uni. « Il s’agit de deux pays où les capacités renouvelables (solaire ou éolienne) progressent rapidement et où l’accès au réseau devient compliqué et coûteux », indique Mathieu Lassagne. En Espagne par exemple, de nombreux projets solaires ne disposent aujourd’hui pas de capacités de raccordement au réseau électrique, si bien que le gouvernement a mis en place un marché d’enchères de capacités. Au Royaume-Uni, la problématique concerne surtout la volatilité des prix de l’électricité. « Il existe donc un gros potentiel et notre idée est de constituer des équipes avec l’objectif d’y lancer une activité en 2023 ou 2024 », envisage Mathieu Lassagne.
Au total, ZE Energy dispose à ce jour d’un portefeuille de projets de plus de 170 MW en solaire photovoltaïque et de plus de 65 MW de batterie. D’ici 2025, la startup s’est fixé pour objectif d’atteindre, grâce à son déploiement en France et à l’étranger, un parc de centrales solaires de plus de 700 MW et une puissance de batteries en opération de plus de 350 MWh. Pour financer le développement de ces activités, la société qui a réalisé une deuxième levée de fonds de 40 millions d’euros fin 2021, n’exclut pas de recourir à une nouvelle levée de fonds en 2023 ou en 2024, en fonction de la vitesse de développement de ses actifs.
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