TotalEnergies a présenté les résultats de la première récolte sur ses trois démonstrateurs agrivoltaïques, installés au Channay (Côte-d’Or), à Rivals (Aude) et à Valpuiseaux (Essonne). L’objectif est d’étudier l’impact des panneaux solaires sur les cultures afin de pouvoir développer un référentiel des bénéfices agronomiques (eau, température, biodiversité, rendements) des projets agrivoltaïques.
Pour cela, plusieurs configurations de parcs et de cultures ont été choisies. La centrale agri-PV installée à Le Channay est ainsi composée de panneaux photovoltaïques bifaciaux verticaux d’une puissance de 237 kWc. Un écartement de 12 mètres entre les modules est expérimenté et plusieurs types de cultures y sont testées : des grandes cultures (blé, orge, lentilles, luzerne), ainsi que des herbes aromatiques (lavandin, thym, sarriette, origan, romarin) en agriculture biologique. La problématique sur ce pilote est d’analyser l’apport du photovoltaïque sur une parcelle à rendement en déclin et soumise aux aléas climatiques (vent, gel, sécheresse).
Lors de la dernière moisson réalisée cet été, les équipes de TotalEnergies, accompagnées par le cabinet de conseil en agronomie Agrosolutions, de Dijon Céréales et de Next2Sun, ont pu noter une augmentation du rendement de 1 quintal à l’hectare pour le blé par rapport aux récoltes précédentes et de 2 quintaux pour les lentilles. Le taux protéique du blé est augmenté de 2 %. L’une des explications pourrait être à chercher au niveau de la protection aux grands vents. En effet, grâce aux panneaux, la vitesse du vent moyenne est diminuée de 14 km/h.
Le site de Valpuiseaux (91), développé avec Agrosolutions, Agrinovex et Next2Sun, comprend également des modules bifaciaux verticaux d’une capacité de 111 kWc. Cette fois, un écartement de 10 mètres a été appliqué : ces écarts différents permettent notamment d’évaluer la praticité d’utilisation pour les engins agricoles en fonction de la distance de sécurité aux panneaux (confort agriculteur et risque matériel) et la facilité d’entretien des couverts sous les panneaux en fonction de la largeur de la bande.
De grandes cultures (blé, orge, luzerne, colza) sont cultivées et la problématique était également une perte de rendement agricole en raison de la fatigue des sols. Là encore, le rendement a progressé de 6 quintaux à l’hectare en blé et la hauteur des blés était de 6 centimètres supérieure. Ces résultats devront maintenant être confirmés sur plusieurs années de récoltes.
Enfin, sur le démonstrateur de Rivals (11), développé et suivi avec Sudexpe, IFV, InVivo et Ombrea, 1500 m² d’ombrières dynamique (87 kWc) ont été installées au-dessus de grenadiers et de vignes (muscat de Hambourg), afin de réduire le stress hydrique et les impacts des aléas climatiques (températures élevées et grêle). L’espace inter-rangées est de 4,5 mètres, pour une hauteur du point bas à 2,8 mètres et une hauteur maximale de 4 mètres.

Image : Ombrea
Face au réchauffement climatique et à l’augmentation des températures en été qui modifie le degré d’alcool du vin, il ressort que sous les panneaux, la température maximale atteinte en août au niveau de la zone des grappes est réduite de 2,2 °C par rapport à une même culture non protégée. Une réduction de la température du sol en été : 8,6°C à 10 cm et de 5,8°C à 30 cm (pour les journées les plus chaudes).
Le stress thermique pour les cultures a aussi pu être réduit : 65 % d’heures en moins où la température dépasse les 35°C ont été dénombrées. De la même manière, l’« effet four » est diminué et la pression de vapeur saturante (VPD) est réduite de 1,5 fois. L’ouverture des stomates (minuscules orifices sur la surface du fruit), qui est l’un des principaux facteurs étudiés pour déterminer le stress hydrique auquel est confronté la plante, s’est révélée être jusqu’à 80 % plus importante sous ombrière supposant une activité photosynthétique supérieure.
Les récoltes sous ombrage ont pu être décalées de 5 à 9 jours et à TAV (titre alcoométrique volumique) équivalent, les cultures sont ombrage montrent un degré d’acidité supérieur (effet prononcé sur l’acide malique). Sur les jeunes vignes, le rendement sous ombrage est supérieur en nombre de grappes, poids des grappes et poids par cep (coefficient d’efficacité protéique). A nouveau, ces résultats devront maintenant être confirmés sur la durée. TotalEnergies possède actuellement plus de 140 projets agrivoltaïques en développement, à différents stades.
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Bonjour je suis viticulteur en sud Drôme je serai intéressé demettr e sur 5 ha de vignes qui ont souffert de la sécheresse y mettre des panneaux sur me, parcelles merci de me renseigner slutations distinguées
Tous ces cas de figure relèvent d’un ombrage partiel STATIQUE. En configuration dynamique, sous trackersx2 et surtout 3D, la fréquence d’alternance entre phases lumineuses et ombres est à
14 fois plus élevée. Cela se traduit pr des bilans photosynthétiques bcp plus élevés. Les infrastructures peuvent supporter des filets pare grêle faisant également office de brise vent dynamiques eux aussi et géra les depuis une station météo. Bilan économies d’eau pouvant atteindre les 55% en salades, poids des salades + 30%…..