Le Togo reçoit 3,73 millions d’euros pour développer des mini-réseaux verts

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Le Togo récolte des nouveaux fonds pour son projet d’électrification rurale par mini-réseaux solaires. Le pays vient de récolter 3,73 millions d’euros supplémentaires pour développer des mini-réseaux électriques dans 317 localités.

Le financement se compose d’un prêt de 2,73 millions d’euros de la Banque africaine de développement (BAD) via le fonds africain de développement, et d’un don d’un million de dollars (0,94 million d’euros) de la part du fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), lui aussi géré par la BAD. « A travers ce projet, la Banque veut soutenir l’objectif du pays de parvenir à un accès universel à l’électricité d’ici 2030 », a précisé Dr. Daniel Schroth, le directeur du Département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique du Groupe de la BAD.

Concrètement, les fonds seront utilisés pour la mise en place de sociétés de projet pour le déploiement des mini-réseaux verts. L’Etat et le secteur privé contribueront à ces structures en fonds propres et apporteront une assistance technique pour renforcer les capacités de l’organe d’exécution du projet. Selon la BAD, cette phase de pré-développement devrait faciliter le financement des mini-réseaux eux-mêmes et stimuler la participation d’investisseurs privés, sachant que l’objectif est que ces derniers apportent 30 % au projet d’investissement dans les mini-réseaux verts.

« En stimulant le financement du secteur privé et en améliorant à la fois l’électrification et la résilience climatique, le projet aura un impact positif sur les groupes les plus vulnérables dans les zones rurales au Togo », a déclaré Wilfrid Abiola, responsable pays de la BAD au Togo.

Le solaire au coeur du plan d’électrification

Lancé en 2017, le programme CiZo (ou Pravost) vise à déployer des systèmes électriques hors réseaux pour alimenter, à terme, 300 000 foyers et ainsi porter le taux d’accès à l’électricité au niveau national à 75 % d’ici à 2025 et à 100 % en 2030. Les mini centrales solaires autonomes (ou mini-grids) sont particulièrement adaptées aux zones rurales du pays où l’extension du réseau électrique national n’est pas envisagé car trop couteux et trop peu rentable. 129 localités avaient été sélectionnées par l’Agence togolaise d’électrification rurale et des énergies renouvelables lors de la première phase du projet en février 2021.

La centrale solaire Sheikh Mohamed Bin Zayed (50 MW) à Blitta, dans le centre du pays. L’installation d’Amea Power est en phase d’extension pour atteindre 70 MW et se doter d’une capacité de stockage de 4 MWh.

Image : Amea Power

Plus largement, le Plan national de développement (PND) 2018 – 2022 du Togo, d’un montant de 8 milliards de dollars, vise à assurer l’accès universel à l’électricité d’ici 2030 et à porter à 50% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays. Les investisseurs du projet attendent que la part des EnR dans le mix énergétique du Togo passe de 27% en 2021 à 40% en 2024.

Pour cela, le pays compte également sur ses deux projets solaires à grande échelle, à savoir la centrale photovoltaïque de Sheikh Mohamed Bin Zayed à Blitta (qui va bientôt passer de 50 MW à 70 MW avec un stockage de 4WMh) et le parc solaire d’Awandjélo dans la région de Kara, qui devrait sortir de terre en 2024.

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