La startup française Unéole a développé une plateforme d’énergie mixte éolien/solaire pour les applications sur les toits plats. Basée à Ronchin (59), l’entreprise était déjà connue pour le développement de ses mini-éoliennes de toiture, en aluminium et en inox. D’une hauteur d’environ 4 mètres, celles-ci ne possèdent pas de pâles, mais sont cylindriques et utilisent un système de portance en cisaillant l’air, ce qui n’émet ni bruit ni vibration.
Depuis 2016, les différentes générations de l’éolienne urbaine sont en test sur le site LumiWatt du CD2E à Loos-en-Gohelle dans le Pas-de-Calais. Différents démonstrateurs ont également été installés dans la ville de Roubaix (59) ou à Arras (62). Menée par le Cerema, établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, une analyse du cycle de vie a ainsi montré que l’impact carbone d’une éolienne Unéole était de 378,62 kg CO2eq, soit 3,11 kg CO2eq par an.
Combiner éolien et solaire
Désormais, la société fondée en 2014 veut aller plus loin dans la convergence entre les énergies renouvelables et appose sur ses éoliennes un panneau photovoltaïque, permettant d’obtenir un système hybride. « Associer l’éolien urbain et le photovoltaïque au sein de notre plateforme d’énergie mixte nous permet de proposer le système de production d’énergies renouvelables urbaines le plus rentable, le plus équilibré (jour/nuit, hiver/été) et le moins cher en coût carbone », vante ainsi l’entreprise. « Notre solution est faite pour les bâtiments à toit plat de plus de 10 mètres de haut. Plus ils sont hauts, moins le vent sera perturbé », complète Louis Dubar, ingénieur commercial chez Unéole, à pv magazine.
Image : Unéole
Dans le détail, le système comprend une structure évolutive en acier galvanisé avec une rangée d’éoliennes de 2 000 MW surmontées de panneaux solaires, pour une hauteur totale d’environ 4 mètres. L’entreprise affirme que la solution fonctionne avec tous les panneaux solaires du marché. Pour cela, Unéole travaille avec le bureau d’études spécialisé ESER pour proposer cette structure spécifique.
Image : Unéole
« Le nombre adéquat d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques par structure dépend du projet et du type de toiture, souligne Louis Dubar. dépendra beaucoup du bâtiment. Notre solution consiste à installer la structure en acier sur les points forts du bâtiment qui encadrera nos éoliennes et supportera les panneaux photovoltaïques ». Par ailleurs, l’entreprise affirme que le rendement énergétique est 40 % plus élevé que le panneau solaire seul. Cela permettrait, selon elle, de compenser le coût d’investissement plus élevé de sa solution hybride. « Avec notre solution, nous pouvons installer deux à quatre fois plus de panneaux photovoltaïques qu’une installation [solaire sur toiture] standard, poursuit l’ingénieur. Nous installons ces panneaux à quatre mètres de hauteur du toit, ce qui nous permet de couvrir chaque structure technique installée sur le toit ».
Une commercialisation prévue fin 2023
Pour un système installé sur un toit de 1 000 m², l’entreprise estime un coût total de 300 000 € (302 385 $) à 500 000 €. Ce prix comprend le coût des panneaux solaires, des éoliennes, de la structure en acier, du câblage et des études de projet réalisées par Unéole. L’entreprise développe actuellement des algorithmes permettant de déterminer le nombre adéquat d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques pour chaque projet. Depuis avril 2021, son système est aussi en test sur le site CD2e LumiWatt à Loos-en-Gohelle, en France. Unéole prévoit de commercialiser et d’installer la première solution hybride d’ici fin 2023 en France et prévoit de s’étendre aux pays voisins en 2024.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.