Eiffage et EDF connectent une centrale solaire de 10 MW en bord d’autoroute en Bourgogne-Franche-Comté

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EDF Renouvelables et Eiffage ont annoncé la mise en service de la centrale solaire de Subligny sur les communes de Subligny et Villeneuve-la-Dondagre en Bourgogne-Franche-Comté. D’une puissance de 10 MW, l’installation occupe une dizaine d’hectares d’un terrain situé au bord de l’autoroute A19 qui est exploitée par la filiale d’Eiffage APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône).

Selon le récent communiqué du groupe de construction, la centrale produira jusqu’à 10,5 GW par an grâce aux quelque 26 000 panneaux photovoltaïques qui ont été déployés. Lauréat d’un appel d’offres de la CRE en 2020, cette production sera injectée sur le réseau avec un tarif régulé.

Le nouvel actif solaire s’inscrit dans un projet lancé en 2017 entre EDF Renouvelables et APRR pour construire des projets EnR sur les terrains de la société d’exploitation autoroutière. Dans ce cadre, deux autres centrales solaires sont développées aux abords de l’A6, à Col de Bessey en Côte-d’Or et à Nitry dans l’Yonne. Eiffage Concessions a pris une participation minoritaire au sein de ces centrales et Eiffage Énergie Systèmes participe à leur construction.

Les trois projets ont fait l’objet d’une collecte de financement participatif plus tôt cette année, permettant de récolter 387 000 € dont 187 000 € pour la centrale de Subligny.

Lors de l’enquête préliminaire au permis de construire en 2019, la préfecture de l’Yonne avait pu établir la viabilité financière du projet avec un montant total d’investissement estimé à 8,7 millions d’euros, financé par la trésorerie du groupe EDF, et une durée d’exploitation de la centrale estimée à 30 ans. Ce faisant, et « en prenant en compte un excédent brut d’exploitation moyen de 492 500 € par an, le temps de retour sur investissement serait d’environ 17,5 ans avec une rentabilité net avant impôt d’environ 5,7% annuel », démontrant ainsi « la capacité d’EDF renouvelable à assumer le coût du démantèlement en fin de vie », selon le rapport.

Le projet solaire fait l’objet d’une surveillance environnemental afin de protéger la mare oligotrophe, un type de milieu particulièrement sensible et menacé abritant souvent des espèces rares ou particulières. Dans ce cas, le suivi sera particulièrement focalisé sur l’espèce du Triton palmé qui vit dans la zone située à proximité. Eiffage affirme que la phase de travaux a été réalisée en dehors de la période de nidification des oiseaux. Situé en zone verte, le projet doit préserver la capacité du sol à absorber les eaux de pluie.

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