Si le potentiel solaire des pays d’Afrique est progressivement exploité avec des projets à grande échelle, les mini-réseaux solaires pour les particuliers ou petites entreprises ne sont pas en reste. Vendus sur un modèle de paiement à l’acte, ces systèmes profitent d’abondants financements et de stratégies de déploiement soutenues par les institutions internationales. La rentrée 2022 n’a pas fait défaut en termes de développements et pv magazine propose un tour d’horizon des récentes opérations de financement et de déploiement des acteurs du secteur en Afrique.
L’accès à l’électricité propre faisant partie des programmes de développement en Afrique, le solaire hors réseau est devenu un levier important d’accès aux enveloppes de financement. A l’instar d’Engie, qui capte les investissements de la Banque européenne d’investissement au Bénin, les installateurs de kits solaires peuvent ainsi sortir des circuits classiques de financement bancaire. Seront privilégiés, les pays présentant les cadres fiscaux les plus avantageux et ceux où l’accès au financement est facilité par un programme dédié.
La RDC mobilise les prestataires de services solaires hors réseau
Et c’est notamment le cas de la République démocratique du Congo (RDC), où le taux d’électrification s’élève à 19,1 %, avec un taux d’accès en zone rurale dégringolant à 1 %.
Beyond the Grid Fund for Africa (BGFA), un programme à l’initiative suédoise doté de 107,6 millions d’euros, y soutient l’électrification des communautés mal desservies en accompagnant financièrement des entreprises du secteur privé. Le fonds a récemment annoncé son premier cycle de financement dans le pays (le quatrième au total en Afrique). A cette occasion, il a sélectionné 29 prestataires de services énergétiques du secteur hors réseau actifs sur le marché (sur les 40 soumissions reçues) dont les projets seront évalués puis, éventuellement financés – sachant que la mise en œuvre de l’initiative devrait commencer en 2023 et se poursuivre jusqu’à la fin de 2027. « L’objectif de ce cycle de financement est de permettre l’établissement de 110 000 connexions énergétiques et quelque 50 connexions à usage productif de haut niveau qui bénéficieront à plus de 500 000 personnes en République démocratique du Congo. La valeur indicative des contrats individuels par entreprise devrait se situer entre 1 et 5 millions d’euros », précise le BGFA dans un communiqué.
De son côté, l’entreprise de mini-réseaux photovoltaïque Equatorial Power bénéficie d’une subvention de 1,054 million de dollars (1,077 millions d’euros) de la Banque mondiale pour un projet de déploiement dans le pays. A la rentrée, la société a également annoncé avoir obtenu une enveloppe de 1,7 million de dollars de la part d’InfraCo Africa, une filiale du Private Infrastructure Development Group (PIDG) pour déployer ses mini-réseaux en RDC et au Rwanda. Dans le détail, l’investissement permettra de faire sortir de terre quatre mini-réseaux PV pour des entreprises agro-industrielles de l’île d’Idjwi en RDC (sur un lac à la frontière avec le Rwanda) et quatre mini-réseaux solaires dans le sud-est du Rwanda. D’une puissance comprise entre 60 et 85 kW, les nouveaux systèmes intégreront des batteries de stockage pour gérer les variations d’ensoleillement pendant la saison des pluies dans ces pays. Infraco Africa agiera en co-développeur, sachant que PIDG Technical Assistance (PIDG TA), une de ses sociétés sœurs a octroyé une subvention en capital de 1,35 million de dollars US à Equatorial Power pour ces projets.
L’un dans l’autre, les initiatives ne manquent pas mais restent quasi anecdotiques à l’échelle d’un pays qui compte environ 90 millions d’habitants.
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