D’après pv magazine International
En Suisse, les exploitants de systèmes PV qui injectent l’électricité solaire sur le réseau vont voir leurs recettes grimper nettement au cours de l’année à venir. Les 30 plus grands gestionnaires de réseau vont en effet augmenter la rémunération du solaire de 55 % en moyenne, ce qui signifie que les taux moyens pourraient passer de 0,101 CHF (0,10 €)/kWh à 0,155 CHF (0,16 €)/kWh en moyenne.
D’après l’Association suisse des producteurs d’énergie indépendants (VESE), « il est satisfaisant de voir que même les réfractaires les plus notoires parmi les gestionnaires de réseau atteignent ou ont dépassé le seuil de 10 ct/kWh exigé par la VESE ». Toutefois l’organisation se dit préoccupée par les raisons de cette augmentation et le fait qu’elle n’est que temporaire.
Comme l’explique la VESE, la véritable raison réside principalement dans le fait qu’avec la législation actuelle, les producteurs avec mesure de la courbe de charge (normalement >30 kVA) peuvent très facilement « sauter » chez le gestionnaire de réseau local et vendre leur production sur le marché libre à la valeur effective du marché à terme 2023, qui est actuellement de 20 (0,21 €) à 30 centimes (0,31 €)/kWh. « Les gestionnaires de réseau ont donc été contraints de faire face à cet exode en augmentant massivement leurs rémunérations. Compte tenu des prix élevés du marché, ils auraient pu ne pas bénéficier de l’électricité relativement bon marché des producteurs indépendants », complète la VESE.
Si les producteurs et exploitants de systèmes PV bénéficient à présent des prix plus élevés de l’électricité, l’association relève donc un « effet non désiré » entraîné par la hausse rapide de la rémunération. En conséquence, le prix pour les consommateurs va également augmenter, à mesure que les exploitants du réseau vont répercuter la hausse des factures sur les consommateurs.
La VESE approuve certes un système qui sécurise le financement de systèmes PV sur le long terme, mais pas aux dépends des consommateurs d’électricité. Ce « modèle fixe » de production axé sur les coûts d’acquisition serait complété par un « modèle variable » exclusivement axé sur le marché, apprécié des associations, du monde politique et de l’administration en Suisse. Le « modèle variable » permet en outre aux exploitants d’échanger sur le marché libre s’ils le souhaitent, avec tous les avantages et les inconvénients que cela comporte.
Traduction assurée par Christelle Taureau.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.