En France, « l’École de la Batterie » ouvre ses portes pour répondre au besoin de main-d’œuvre de la filière

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La France se dote d’un ensemble de cursus de formations dans le secteur de la batterie pour répondre au besoin de main-d’œuvre et structurer la filière. Annoncée par Verkor dans un récent communiqué, « l’École de la Batterie » va proposer, dès septembre 2022, plusieurs cursus, du CAP au doctorat. Le projet est porté par un consortium d’une douzaine d’entreprises, institutions et laboratoires de la filière de la batterie et bénéficie du soutien de l’Etat à hauteur de 13 millions d’euros sur les 20 millions d’investissement total. Déployée autour de Grenoble, l’initiative se veut une étape stratégique vers la structuration d’une filière régionale globale de formation dans le domaine des énergies nouvelles.

« Le gouvernement français s’est engagé dans une stratégie de réindustrialisation du secteur automobile dans le cadre de France 2030. La fabrication de batteries électriques y jouera un rôle indispensable pour répondre au besoin d’électrification des véhicules. Cependant, la filière de la batterie française nécessite de former 40 000 personnes annuellement d’ici la fin de la décennie, main d’œuvre essentielle pour assurer à la France un rôle leader dans ce domaine d’avenir », a expliqué Verkor dans le communiqué relatif à l’annonce.

Au côté de l’industriel (qui devrait bientôt concrétiser son projet d’usine de production de batterie), le CEA, par le biais de l’INSTN, Grenoble INP-UGA, l’AFPA, le Campus des Métiers et des Qualifications d’Excellence Smart Energy System au sein de l’Académie de Grenoble, HESAM Université, IMT Grenoble, le Pôle formation Isère et l’Université Lyon 1 apporteront leurs compétences pour proposer formations à tous les niveaux. Ces cycles d’enseignements seront effectués en région Auvergne Rhône-Alpes dans les centres de formations des membres du consortium.

Concrètement plus de 70 formations initiales nouvelles ou adaptées, dont certaines en développement, seront proposées aux étudiants qui pourront s’inscrire à partir du lycée et jusqu’aux niveaux de l’école d’ingénieur, de l’université en général et même pour des projets de recherche. Les demandeurs d’emplois et salariés en reconversion professionnelle seront aussi concernés avec une soixantaine de modules proposés dans ce cadre.

Déployée autour de Grenoble, l’initiative se veut une étape stratégique vers la structuration d’une filière régionale globale de formation dans le domaine des énergies nouvelles.

Image : Verkor

« La filière émergente des batteries en Europe est à l’avant-garde de la transition énergétique. Sa structuration et sa compétitivité reposeront sur le déploiement d’une main d’œuvre qualifiée sur toute la chaîne de valeur. Pour répondre au défi que représentent les compétences dans ce secteur, l’Académie européenne de la batterie travaille en partenariat avec les acteurs de la formation et les industriels en Europe afin d’accélérer le déploiement de formations sur les batteries », s’est réjouit Karine Vernier, CEO EIT InnoEnergy France.

Au côté du consortium pré-cité, le projet d’école bénéficiera du soutien du pôle de compétitivité Tenerrdis sur la communication, ainsi que de celui l’Académie européenne de la batterie, qui apportera une ouverture internationale. L’industriel Corys apportera son expertise en simulation dynamique et Grenoble INP, l’AFPA ou Verkor mettront à disposition des plateaux techniques de formation pour les mises en situation réelles des étudiants.

« Pour Grenoble INP – UGA, c’est un formidable projet qui s’inscrit dans nos valeurs et dans nos missions d’appui à la réindustrialisation de la France, grâce à une expertise partagée de nos écoles, de nos plateformes et de nos laboratoires de recherche dans toutes les disciplines nécessaires à la fabrication des batteries », a témoigné à ce sujet Pierre Benech, l’administrateur général de Grenoble INP – UGA.

« L’École de la Batterie » est aussi fortement soutenue par le Comité Stratégique de Filière Nouveaux Systèmes Énergétiques, le Comité Stratégique de la Filière automobile (PFA), les Campus des Métiers et des Qualifications et des pôles de compétitivité, ainsi que par des entreprises comme Schneider Electric, Orano ou Phoenix Mobility qui y trouvent un intérêt tant pour répondre à leurs propres besoins que pour structurer l’écosystème français de la batterie.

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