D’après pv magazine Australie.
D’après Frontier Energy, jeune développeur de renouvelables, les résultats d’une étude de préfaisabilité montrent que sa proposition de projet Bristol Springs Solar (BSS) dans le sud-ouest de l’Australie occidentale présente le potentiel nécessaire pour devenir un précurseur de la production d’hydrogène vert à bas coût.
Plus tôt en août, Frontier Energy a déclaré que l’étude de préfaisabilité, réalisée par l’entreprise de consulting Xodus Group installée à Perth, porte sur le développement d’une installation de production à grande échelle d’hydrogène vert à Bristol Springs, alimentée par le projet de centrale solaire de 114 MWdc actuellement dans sa première phase de construction.
L’énergie solaire viendrait alimenter un électrolyseur alcalin d’une puissance de 36,6 MW pour produire une quantité d’hydrogène vert estimée à 4,4 millions de kg par an. Les dépenses en capital prévues pour le parc solaire s’élèvent à 161,39 millions d’euros, tandis que la construction de l’électrolyseur devrait coûter environ 67,83 millions d’euros.
En tenant compte des dépenses en capital estimées, l’étude prévoit un coût unitaire total de 2,75 € par kg d’hydrogène produit, ce qui « en fait l’un des producteurs d’hydrogène vert les moins coûteux d’Australie » selon Frontier Energy.
Ces projections placent également le projet en bonne voie pour atteindre l’objectif économique d’un coût de production inférieur à 2 € par kg, ce qui rendrait l’hydrogène vert compétitif par rapport au gaz produit à partir d’énergies fossiles.
D’après Frontier Energy, ce coût unitaire de 2,75 € par kilogramme est aussi nettement inférieur à celui des prévisions actuelles de l’Australian Renewable Energy Agency’s (ARENA) pour la production d’hydrogène, qui oscillent entre 5,82 € et 8.73€ par kg environ, sur la base des coûts actuels de l’électrolyse et des énergies renouvelables.
Pour Grant Davey, directeur général de Frontier Energy, ce faible coût est dû en partie à l’emplacement du projet près de Waroona, à 120 kilomètres environ au sud de Perth. Le projet, qui doit être construit sur un site de 195 hectares près de la raffinerie d’alumine de Worsley, pourra accéder aux infrastructures existantes, notamment la ligne de transport d’énergie Landwehr Terminal qui permettra à l’excédent d’énergie solaire d’être vendu par l’intermédiaire du principal réseau d’Australie occidentale. L’entreprise a en outre indiqué que plusieurs sources d’eau se trouvaient dans les environs, ce qui permet d’éviter la construction d’infrastructures coûteuses en capitaux, comme une installation de dessalement.
« L’hydrogène vert constitue une opportunité unique de stocker, déplacer et distribuer de l’énergie renouvelable. Il a un rôle central à jouer pour aider l’humanité à décarboner l’énergie », a expliqué Grant Davey.
« Le projet d’hydrogène vert de Frontier Energy est situé à un endroit stratégique, sur un terrain adapté, avec de l’eau en abondance et un accès au réseau South West Interconnected System (SWIS) ainsi qu’aux gazoducs et aux infrastructures de transport. Toutes les conditions sont réunies pour qu’elle devienne l’une des premières entreprises d’Australie à faire de la production et de la distribution d’hydrogène vert une réalité à court terme. »
La publication des premiers résultats de l’étude de préfaisabilité survient 48 heures seulement après l’annonce par Frontier Energy qu’elle l’acquisition de 651 ha supplémentaires attenant au site du projet BSS.
Assurer l’acquisition des terres permettra à l’entreprise de poursuivre ses ambitions à long terme et d’élargir ses actifs solaires, a expliqué Grant Davey.
« L’acquisition de ce terrain nous donne une vision claire quant à l’extension de notre production, avec environ 500 MW d’énergie renouvelable pouvant servir à alimenter la production d’hydrogène vert ainsi que le réseau électrique », a-t-il déclaré.
Comme Frontier Energy l’avait indiqué, la construction de la phase initiale du projet Bristol Springs Solar est censée démarrer en 2023. Par ailleurs, l’entreprise va bientôt finaliser l’étude qui évalue le potentiel de croissance à long terme du projet et définit une feuille de route à long terme suivant les différentes étapes de la production d’hydrogène.
En outre, elle envisage de débuter prochainement les études d’ingénierie d’avant-projet pour l’installation d’hydrogène, lesquels comporteront l’élaboration d’un calendrier pour le développement échelonné d’un électrolyseur d’une capacité finale de 150 MW.
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