Le ministère de la Transition énergétique a communiqué aujourd’hui la liste des lauréats de la deuxième tranche de l’appel d’offres PPE2 portant sur les installations photovoltaïques au sol. Dans cette session, 38 projets ont été désignés lauréats pour un total de 339 MW, soit soit moins de la moitié des 700 MW attendus.
La forte sous-souscription s’accompagne d’une hausse importante des prix : le tarif moyen proposé par les candidats est de € 68.51/MWh, soit une augmentation de plus de 16% par rapport à la première tranche de l’appel d’offres, qui s’était soldée sur une moyenne de € 58.84/MWh en mars dernier. Pour mémoire ce dernier exercice s’était déjà conclu, lui-aussi, en hausse tarifaire par rapport à la dernière période de l’appel d’offres CRE4 “centrales au sol” bouclée en novembre 2021.
Finergreen a identifié 20 développeurs sur cette nouvelle période. Neuf d’entre eux seront en charge de petits projets de moins de 10 MW. Q Energy, qui a absorbé plus tôt dans l’année RES France (à la suite de son rachat par Hanwa Q Cells), occupe la première place du classement avec un seul projet de 66 MW en Haute-Marne dans le Grand Est. Générale du Solaire se classe en deuxième position avec quatre projets pour un total de 36 MW et EDF troisième avec 29 MW répartis sur deux projets.
L’analyse de Finergreen met également en lumière une répartition géographique particulière sur cette nouvelle tranche. En effet, le Grand-Est est la région qui présente la plus grande attractivité, avec 36% de la capacité attribuée, soit plus de deux fois celle de la Nouvelle-Aquitaine, qui arrive en deuxième position. Celle-ci présente toutefois un fort potentiel solaire et s’était d’ailleurs classée première lors de la précédente session pour les actifs au sol – sur laquelle le Grand-Est n’était que cinquième.
Pour la société d’analyse et de conseil, cela s’explique par différentes raisons. D’une part, les développeurs ont fait des offres de plus en plus au nord, « très probablement en raison de la pression foncière exercée lors des derniers appels d’offres au sol en France ». D’autre part, Finergreen suggère que « la sous-souscription a probablement favorisé les projets les plus au nord, qui soumissionnent généralement à des tarifs plus élevés pour compenser leurs niveaux d’irradiation plus faibles ».
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