D’après pv magazine international.
L’année dernière, la Direction générale indonésienne des énergies nouvelles, renouvelables et de la conservation de l’énergie et l’Agence danoise de l’énergie ont publié ensemble une étude dans laquelle elles préconisaient, pour l’Indonésie, la construction de 2,38 GW de capacité solaire en 2022, de 6,7 GW de nouveaux projets en 2025 pour atteindre les 14,9 GW de PV en 2030.
Quantum Power Asia et le développeur photovoltaïque allemand ib vogt visent l’objectif de 2022 en un seul projet – mais qui ne sera pas destiné au réseau indonésien. En effet, les deux entreprises ont l’intention de construire une installation de 5 milliards de dollars de solaire + stockage de (3,5 GW/12GW) à Riau, en Indonésie. Cependant, plutôt que de répondre aux besoins de l’Indonésie en matière de transition vers les énergies renouvelables, les partenaires de développement du projet prévoient d’exporter les 4 TWh d’énergie solaire annuellement produite vers Singapour.
L’archipel indonésien de Riau est composé de 1 796 îles situées entre Sumatra, Bornéo et la péninsule malaise, au sud de Singapour. Le projet de Quantum Power Asia et d’ib vogt prévoit la construction de la centrale solaire de 3,5 GW (et de sa capacité de stockage de 12 GW) sur un site de 4 000 hectares aménagé dans l’archipel. L’électricité sera exportée vers Singapour via un câble sous-marin.
Le projet d’Anantara fait suite à un appel d’offres lancé par l’autorité du marché de l’énergie (EMA) de Singapour pour fournir et importer de l’énergie propre en provenance des pays voisins, alors que le pays cherche à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Une fois qu’il sera entièrement mis en service en 2032, Quantum Power Asia affirme que le projet pourrait couvrir environ 8 % des besoins annuels en électricité de Singapour.
“Si nous réussissons à obtenir une licence d’importation à Singapour, nous apporterons jusqu’à 5 milliards de dollars de capitaux en Indonésie depuis Singapour, créant ainsi plus de 30 000 emplois”, a déclaré Simon G. Bell, directeur général et PDG de QPA. “Cela contribuera également de manière significative à la progression de Singapour vers la neutralité carbone.” Anton Milner, PDG d’Ib vogt, a abondé dans le même sens en décrivant le projet comme “un projet de référence au niveau mondial… nous sommes convaincus d’avoir soumis une proposition convaincante à l’EMA afin de créer une valeur durable à long terme tant pour Singapour que pour l’Indonésie.”
La société singapourienne Union Energy Corp. (UEC) de Singapour s’est également associée au projet Anantara pour distribuer l’électricité aux clients résidentiels, industriels et commerciaux. “La récente volatilité des prix de l’énergie et les difficultés rencontrées par le marché de l’électricité de Singapour soulignent le besoin urgent de revoir notre approvisionnement en énergie renouvelable”, a déclaré Ellen Teo, PDG de l’UEC.
Brancher à tout prix Singapour à l’énergie solaire
Bien entendu, il ne s’agit pas du premier projet photovoltaïque de grande envergure destiné à importer de l’énergie solaire à Singapour via des câbles sous-marins. Le projet Australia-ASEAN Power Link, d’un montant de 19,2 milliards de dollars, imaginé par la société singapourienne Sun Cable, devrait compter au moins 14 GW de panneaux solaires 5B Maverick préfabriqués et précâblés dans le Territoire du Nord de l’Australie. Le projet sera soutenu par une batterie de stockage d’une capacité estimée à 33 GWh et l’électricité produite sera transportée par un câble sous-marin à courant continu haute tension (CCHT) de 3 800 km de Darwin, en Australie, à Singapour.
Bien sûr, la longueur du câble sous-marin requise entre les îles Riau et Singapour est nettement moins importante que pour le projet australien. Compte tenu de la voracité de Singapour en matière d’énergie propre, il y a plus que suffisamment de place à prendre sur le marché. Par exemple, Masdar, une entreprise publique des Émirats arabes unis spécialisée dans les énergies renouvelables, a signé en janvier 2021 un accord avec Tuas Power (Singapour), le groupe énergétique français EDF et l’entreprise publique indonésienne PT Indonesia Power pour étudier le développement de 1,2 GW d’énergie solaire et d’une éventuelle installation de stockage en Indonésie, en vue de son exportation vers Singapour.
Actuellement, environ 95 % de l’électricité de Singapour est produite à partir de gaz naturel.
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