[Spéciale présidentielle 2022] Le programme de Marine Le Pen dans les EnR et le solaire

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Pour Marine Le Pen, « la première urgence est de rétablir le pouvoir d’achat des Français », via la maîtrise des prix de l’énergie. En cas de victoire à la présidentielle, elle promet donc de supprimer les subventions allouées aux « énergies intermittentes » que sont l’éolien et le solaire – chiffrées à 6 à 7 milliards d’euros – et un abaissement de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) pour restituer la moitié aux ménages français. Dans le même temps, la TVA sur les produits énergétiques (carburants, fioul, gaz et électricité) et sur les biens de première nécessité passera de 20 % à 5,5 %.

Concernant les EnR, le développement du solaire, qui ne bénéficiera plus d’appels d’offres, fera l’objet d’un moratoire. Pour l’éolien, compte-tenu de leur « mauvaise image auprès de la population », elle souhaite lancer le démantèlement progressif des parcs en commençant par ceux qui arrivent en fin de vie, « à la charge des installateurs ». Tous les projets en cours seront stoppés, mais aucune précision n’est donnée sur l’impact sur les contrats en cours. « La crise de l’énergie qui vient, la crise alimentaire qui menace sont directement liées aux modalités contre-productives du « Green Deal » imposé par l’Union européenne, justifie le programme de la candidate du Rassemblement national. Nous libérerons les Français de ces engagements irraisonnés et nous suivrons la voie française pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris. Nous sortirons du « Green deal » et de l’enfer administratif qu’il impose aux petites entreprises sous le nom de « taxonomie » au profit d’un plan d’autonomie stratégique fondé sur le développement durable. La France répondra aux engagements de l’Accord de Paris, par les moyens qu’elle aura choisis, au rythme et selon les étapes dont elle aura décidé. Elle appréciera chaque année sa trajectoire de réduction carbone, en fonction des trajectoires des autres pays et de la volonté des Français et de leur qualité de vie ».

Pour la France, cette trajectoire passe donc par la relance du nucléaire (réacteurs de 4e génération et microcentrales), avec la réouverture de la centrale de Fessenheim, fermée en 2020, la construction de trois nouvelles centrales et le prolongement de la durée de vie des réacteurs en service jusqu’à 60 ans. Afin de « produire une électricité décarbonée, à bas prix, accessible », elle mise aussi sur l’hydroélectricité, la géothermie et la recherche dans l’hydrogène pour la mobilité (dont la couleur n’est pas précisée). Toutes ces mesures seront, selon Marine Le Pen, financées sans augmenter les dépenses de l’État, grâce à la fin des subventions et la baisse de la CSPE. Mais si ces trois sources d’énergie sont de nature à décarboner le mix énergétique français, l’impact de cette mesure est cependant impossible à estimer par manque de détails sur le calendrier souhaité et sur sa mise en œuvre. De plus, en l’absence d’énergies renouvelables de type éolienne et solaire, elles pourraient être insuffisantes pour couvrir la demande croissante en électricité prévue d’ici à 2050.

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