[Spéciale présidentielle 2022] Le programme de Jean-Luc Mélenchon dans les EnR et le solaire

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Le programme porté par Jean-Luc Mélenchon fait de l’urgence climatique une priorité et, de fait, propose une feuille de route chiffrée et balisée pour atteindre 100% de production énergétique renouvelable en 2050, avec la sortie du nucléaire et des énergies fossiles. Pour ce faire, la consommation d’énergie est divisée par trois et la production EnR multipliée par trois, en accord avec les propositions 2022 de NegaWatt et le scénario sobre évalué par RTE.

Pour assurer une coordination des parties et une action rapide, le programme propose la création d’un pôle public de l’énergie et la renationalisation des compagnies énergétiques comme EDF et Engie. La stratégie énergétique sera décentralisée au sein de coopératives locales de production et de consommation EnR qui seront plus à même de planifier les développements et la distribution énergétique localement, en fonction des besoins et des ressources des territoires. Cette partie implique la refonte des traditionnelles PPE, l’abrogation de la loi NOME (Nouvelle organisation du marché de l’électricité) et la fin de la logique de marché sur l’énergie qui bénéficiera d’une garantie de stabilité des prix pour éviter la précarité énergétique.

Côté déploiement, le programme mise fort sur l’éolien, le solaire et les bioénergies. Le parc éolien devrait doubler d’ici 2050 pour atteindre les 18 500 éoliennes dont 3000 installées en mer. Le photovoltaïque devrait atteindre les 144 gigawatts installés via un déploiement principalement prévu en toitures et en ombrières et « sans aucune installation sur terres agricoles ou espaces sauvegardés ». Le programme entend aussi encourager la biomasse et le biogaz (« faire augmenter la production de bois énergie de 50%, sans sylvicultures dédiées, et avoir recours au biogaz (méthanisation), sans consacrer de terres à la seule production d’énergies ») sans toutefois donner plus de précision quant aux modalités de ce déploiement.

En ce qui concerne le nucléaire, le candidat mise sur la fermeture progressive des centrales d’ici 50 ans maximum, sans dépasser la durée initiale de fonctionnement des réacteurs, fixée à 40 ans. Les travailleur.es de la filière devraient conserver leurs emplois « avec un statut équivalent à celui des employé·es d’EDF, dans l’objectif d’assurer un haut niveau de compétence dans le démantèlement des centrales. »

Pour financer ces mesures, le candidat annonce un plan d’investissement de 200 milliards d’euros dont 93 seront alloués à la transition énergétique et 44 pour les transports et notamment le développement massif du collectif et le basculement vers les véhicules électriques (67 %), les hybrides gaz naturel (30 %) et à hydrogène (3 %) en 2050. Pour limiter la consommation énergétique sans perte de service, l’isolation de 700 000 logements par an est également prévue et sera financée par investissement public.

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