Le Groupe africain de négociateurs sur le changement climatique (AGN) s’est réunit du 14 au 17 mars dernier à Livingstone en Zambie pour examiner les résultats de la COP26, notamment en vue de la COP27 qui se tiendra en Egypte en novembre 2022. Pour rappel, cette alliance d’États membres africains a été créée lors de la COP1 à Berlin en 1995 pour représenter les intérêts de l’Afrique subsaharienne dans les négociations internationales sur le changement climatique.
Plusieurs points ont été à l’étude, la priorité étant selon Ephraim Mwepya Shitima, le président du groupe africain de négociateurs 2022-2023, de « permettre une adaptation renforcée et un financement ambitieux pour favoriser l’action climatique ».
Côté financement d’abord. Selon la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), près de 125 000 milliards de dollars d’investissements directs en capital sont nécessaires pour transformer l’économie mondiale de manière à limiter les pires effets du changement climatique d’ici 2050. 32 000 milliards de dollars d’investissements devront être mobilisés d’ici 2030 et 1 700 milliards d’entre eux rien que pour l’Afrique subsaharienne – soit près de 100 % du PIB de la région en 2020. Si les pays de la région ont obtenu des promesses substantielles de financement, et notamment au cours de la COP26, ces dernières restent inférieures aux montants évoqués. De plus, et bien que le développement régional et les institutions financières multilatérales interviennent pour combler le déficit de financement, les enveloppes restent insuffisantes à une transition climatique digne de ce nom.
L’AGN a aussi évoqué les retards constatés dans l’élaboration des réglementations et de la coopération des programmes des pays sur le changement climatique, notamment en ce qui concerne l’alignement de leurs plans de développement économique. Cet état de fait limite la réalisation opérationnelle de projets et de plans régionaux et réduit l’accès aux financements internationaux.
« Étant donné que le financement est de plus en plus susceptible d’être priorisé et déplacé vers l’énergie propre, l’innovation et l’efficacité énergétique », certains pays d’Afrique subsaharienne, comme la République démocratique du Congo, le Gabon, le Ghana, le Kenya, l’Afrique du Sud et la Zambie, sont toutefois « susceptibles de bénéficier des opportunités découlant de l’atténuation du changement climatique et de la décarbonation dans des secteurs clés tels que l’énergie, les transports, l’agriculture, la construction. , l’exploitation minière et le gaz naturel », précise un article de S&P Global Market Intelligence relatif (en amont) à la réunion de l’AGN.
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