D’après pv magazine USA.
Dans une récente présentation intitulée “Managed Sheep Grazing Can Improve Soil Quality and Carbon Sequestration at Solar Photovoltaic Sites“, des chercheurs de l’université de Temple ont étudié les effets du pâturage périodique des moutons sur les propriétés du sol. Les micro et macro nutriments, le stockage du carbone et la distribution de la taille des grains du sol sur six sites photovoltaïques commerciaux ont été comparés à des sites témoins non perturbés.
Les auteurs soulignent les études existantes qui montrent la production de biomasse des espèces de fourrage sous ombrage (par exemple Pang et al, 2019 Agroforest Syst (2019) 93:11-24) – données du : Horticulture and Agroforestry Research Center (HARC), New Franklin, Missouri. L’un des résultats les plus intéressants de cette recherche fait état de la relation entre les niveaux d’ombrage et la production de biomasse de diverses plantes, illustrée dans le graphique ci-dessous. L’analyse a révélé que la “productivité fourragère significative” de la plupart des espèces appropriées pour les ruminants augmente de manière significative sous 45% d’ombre, tandis que la plupart des plantes sous 80% d’ombre ont vu une diminution marquée du volume de biomasse.
Les résultats s’alignent sur des recherches antérieures de l’université de l’Oregon, qui ont montré que les panneaux solaires modifiaient les variables microclimatiques que sont la température moyenne de l’air, l’humidité relative, la vitesse et la direction du vent, et l’humidité du sol. Cette amélioration de l’efficacité de l’eau, qui permet une croissance beaucoup plus importante de la biomasse, a entraîné une augmentation de 90 % des graminées pour les moutons et les vaches.
La longue liste de plantes observées est un point très positif, car le rythme d’installation de l’énergie solaire au sol s’accélère. L’Institut national de l’alimentation et de l’agriculture du ministère américain de l’agriculture et l’Université de l’Illinois s’efforcent actuellement de déterminer quelles sont les cultures en rangs, les cultures fourragères et les cultures spécialisées qui se prêtent le mieux au couplage avec des panneaux solaires dans le cadre de l’agrivoltaïque.
Dans le cas de ce projet, le terrain de l’installation a été géré par le programme de pâturage de conservation de Minnesota Native Landscapes. Leur approche de la gestion régénératrice des terres repose sur l’impact planifié du pâturage du bétail. Cette approche prend en compte de manière holistique le type de sol et de plantes, ainsi que les animaux qui vont paître, dans le but de réhabiliter le sol au fil du temps. Le groupe travaille avec des moutons, des bisons, des bovins et des chèvres dans le cadre de ses programmes de conservation des terres.
Sur les six sites, les chercheurs ont laissé 500 à 700 moutons brouter les sites deux à trois fois par an.
Les premières estimations des chercheurs suggèrent qu’un acre de plantes indigènes broutées peut améliorer le sol à raison d’une tonne de carbone séquestré par an, et que le carbone et les autres nutriments peuvent s’accumuler pendant 12 à 15 ans avant que le sol ne soit totalement saturé.
La capacité d’échange totale du sol (une mesure de la fertilité du sol basée sur le nombre de cations pouvant être retenus à la surface du sol) s’est nettement améliorée sur quatre des six sites, et une augmentation globale de la libération estimée d’azote, d’ammoniac et de nitrate a été constatée sur tous les sites sauf un. Une augmentation similaire a été observée pour d’autres nutriments, notamment Mg, Na, K, P, Ca et S.
Ces données vont dans le même sens qu’une analyse des installations solaires du Haut-Midwest intégrant des herbes de prairie naturelles, qui séquestrent environ une demi-tonne de carbone par acre sans bétail. Cette étude a démontré une rétention de carbone supérieure de 65 % par rapport à un scénario purement agricole, et une amélioration de 35 % par rapport à un scénario solaire-herbe à gazon.
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