D’après pv magazine international
Statkraft publie son « Scénario de Faibles Émissions » annuel depuis six années consécutives, et le rapport a désormais un certain cachet parmi les analystes et les prévisionnistes du marché de l’énergie qui se penchent sur l’horizon 2050, et pas uniquement parce qu’il est généralement optimiste.
L’une des principales prédictions du rapport de 2021, publié cette semaine, est que la baisse des coûts des technologies d’énergie renouvelable, associée à des politiques climatiques plus strictes, « entraînera des émissions de carbone conformes à une trajectoire de 2°C. L’arrêt du réchauffement climatique à 1,5°C nécessitera toutefois une augmentation substantielle de l’ambition politique et du rythme de l’action mondiale ».
Et pourtant, cette « trajectoire des 2°C » nécessite encore plus du double d’installations solaires et éoliennes chaque année jusqu’en 2050.
« Le monde a été appelé aux armes », a déclaré Christian Rynning-Tønnesen, PDG de Statkraft, « pour travailler à l’unisson afin de ralentir le réchauffement de notre planète. C’est la mission d’une vie, une mission qui définira notre génération. Alors que le monde se rouvre lentement, les émissions reviennent elles aussi à des niveaux pré-pandémiques, ce qui renforce notre conviction que le seul moyen de se rapprocher d’une trajectoire à 1,5 degré passe par la transition énergétique. »
Investissements verts et adoption de l’énergie solaire
Malgré le coup économique porté par la pandémie de Covid-19, Statkraft a vu les investissements verts augmenter de 7 % en 2020, résultat du fait que les énergies renouvelables sont déjà moins chères que les combustibles fossiles lorsqu’il s’agit de nouvelles capacités sur la plupart des marchés. « En général, pour un euro investi dans le solaire photovoltaïque et l’énergie éolienne aujourd’hui, on obtient environ quatre fois la production par rapport à ce qu’on faisait il y a dix ans. »
C’est pourquoi Statkraft prévoit que d’ici 2050, la capacité solaire sera multipliée par 21, et la capacité éolienne par 7. D’ici à 2050, l’énergie solaire répondra à environ deux tiers de la demande énergétique mondiale. Et le monde en aura besoin, puisque la demande en électricité devrait plus que doubler au cours de la même période.
Le rapport prévoit que la capacité de production d’énergie solaire augmentera de 10 % par an, en moyenne, chaque année jusqu’en 2050, pour atteindre près de 13 000 GW. En outre, Statkraft maintient sa prédiction du rapport de 2020 selon laquelle « la production solaire dépassera l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, l’énergie du charbon et l’énergie du gaz, et sera la plus grande source d’énergie à partir de 2035 environ ».
Urgence et électrification
Bien sûr, pour atteindre ce genre de chiffres relatifs à la capacité, une immense électrification des systèmes énergétiques mondiaux doit être mise en place, Statkraft prévoit que « la part de l’électricité dans la demande énergétique finale mondiale devrait plus que doubler pour atteindre 47 % en 2050 ».
« Le développement est rapide », poursuit Rynning-Tønnesen, « mais il doit aller encore plus vite… Pendant la pandémie de coronavirus en 2020, une période où nos vies ont été bouleversées et où nous avons vécu en confinement, nous avons connu une baisse de 6 % des émissions de CO2. C’est précisément la quantité que nous devons réduire d’année en année jusqu’en 2050, si nous voulons atteindre l’objectif de 1,5 degré fixé par l’Accord de Paris. »
Emploi
Depuis 2012, les emplois dans les énergies vertes ont augmenté de près de 60 %, et les chiffres ont même triplé dans le secteur de l’énergie solaire. D’ici 2050, Statkraft prévoit que ces chiffres quadruplent, une prédiction conforme au chiffre de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), qui prévoit une hausse d’environ 30 millions des emplois verts d’ici 2050, dont environ 60 % en Asie.
Hydrogène vert
Le rapport de Statkraft prévoit que l’hydrogène vert fournira 9,6 % de l’énergie mondiale en 2050, et plus de 20 % en Europe. Toutefois, avant que cela ne puisse se produire, le coût de l’hydrogène vert doit baisser. Le principal élément de coût de l’hydrogène est, naturellement, les électrolyseurs, mais Statkraft prévoit une baisse de 60 % du prix des électrolyseurs d’ici 2050, une baisse continue si l’on considère que le prix des électrolyseurs a baissé de 60 % au cours des cinq dernières années uniquement.
D’ici 2050, Statkraft prévoit que la demande européenne en hydrogène vert augmentera de 20 à 25 %, ce qui correspond à environ 1 000 TWh. Le rapport souligne toutefois que la coopération entre les nations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE, est indispensable pour rendre la production d’hydrogène vert plus abordable.
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