D’après pv magazine international.
Un rapport de la société d’analyse américaine Bloomberg New Energy Finance et de l’entreprise française d’équipements électriques Schneider Electric présente des arguments économiques convaincants pour le développement du solaire en toiture intégré aux nouvelles constructions.
Le rapport, intitulé “Realizing the Potential of Customer-sited Solar”, insiste sur la nécessité pour les législateurs de mettre en place des politiques visant à débloquer le potentiel mondial du solaire en toiture. Selon les auteurs de l’étude, ce procédé pourrait générer 2 TW d’énergie solaire pour les ménages et les entreprises d’ici le milieu du siècle et environ 1 TWh de stockage local de l’énergie. Ils targuent les responsables politiques de suivre l’exemple de la Californie qui a rendu obligatoire l’installation de panneaux solaires sur les maisons neuves.
Un taux de rendement interne de 40 % par an en Californie
En effet, le rapport a établi que la période de cinq ans de retour sur investissement des panneaux solaires installés sur les bâtiments a posteriori dans le Golden State est divisée par deux lorsque les systèmes sont installés dès la construction des bâtiments. Cela s’explique par les économies réalisées grâce à la réduction des coûts de marketing, de vente, de main-d’œuvre et de construction. De ce fait, et toujours selon le rapport publié hier, les systèmes solaires installés sur les nouvelles constructions en Californie peuvent offrir un taux de rendement interne (TRI) de 40 % par an sur leur coût d’investissement, au lieu des 20 % de TRI offerts par les systèmes installés a posteriori.
En France, BloombergNEF et Schneider ont estimé que le TRI de 18,5 % qui s’applique dans le cas de systèmes solaires modernisés pourrait atteindre 28 % si les systèmes photovoltaïques étaient rendus obligatoires dans les nouvelles constructions. Les auteurs notent que des mesures incitatives ont contribué à la création d’environ 500 MW de systèmes photovoltaïques en toiture sur le marché français l’année dernière, permettant aux entreprises françaises de bénéficier d’un retour sur investissement de neuf ans pour les systèmes commerciaux installés sur site.
L’économie du solaire domestique en Australie, qui était également à l’étude avec l’Espagne et l’Etat du New Jersey aux Etats-Unis, a quant à elle permis de mettre en place plus de 2,5 GW de panneaux résidentiels.
Les systèmes de stockage contribue à l’équilibre du réseau
La contribution des systèmes de stockage d’énergie à l’équilibre du réseau grâce à l’énergie solaire sur site devrait également inciter les responsables politiques à appuyer les batteries, ont déclaré BloombergNEF et Schneider. Parmi les mesures suggérées, figurent la révision des tarifs payés par les services publics pour l’excédent d’électricité exporté vers le réseau, la tarification de l’électricité en fonction de l’heure d’utilisation, les paiements “d’agrégation” versés aux particuliers et aux entreprises pour l’utilisation de leurs systèmes de stockage, ainsi que les frais de demande imposés aux entreprises pour la consommation d’électricité aux heures de pointe.
Le rapport met en garde les législateurs contre la mise en place de mesures incitatives qui pourraient alimenter “un boom non durable”, à comprendre, non rentable puisque les technologies solaires et de stockage semblent devoir devenir moins chères au fil du temps. Ici, les auteurs font référence aux fluctuations des tarifs de rachat initialement appliqués au secteur de l’électricité solaire à ses débuts sur de nombreux marchés, rappelant que la plupart des contrats ont été annulés rapidement par certains gouvernements qui ont agi rétroactivement.
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