Comme il l’avait annoncé en 2019, le producteur d’électricité canadien Hydro-Québec a achevé la construction de ses premiers parcs solaires photovoltaïques, l’un situé à La Prairie sur son centre de recherche (centrale Gabrielle-Bodis) et l’autre sur l’ancienne centrale thermique de La Citière à Varennes (centrale Robert-A.-Boyd). « Je suis très fière que la centrale située à La Prairie rende hommage à Gabrielle Bodis, a salué Sophie Brochu, présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, lors de leur inauguration le 21 juin. Elle a été la toute première femme ingénieure diplômée de Polytechnique Montréal et elle a travaillé pour Hydro-Québec pendant plus de 35 ans. Il s’agit également de la première installation d’Hydro-Québec qui porte le nom d’une femme. Pour ce qui est de la centrale de Varennes, nous soulignons la grande contribution d’un ancien président-directeur général d’Hydro-Québec, Robert A. Boyd, à qui l’on doit notamment le succès du développement de la Baie-James et la francisation de notre ingénierie. Il a aussi contribué à la création de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, où se situe la centrale qui porte son nom ».
A elles deux, les centrales ont une puissance installée cumulée de 9,5 MW et produiront près de 16 GWh d’énergie solaire par année, l’équivalent de la consommation de 1 000 clients résidentiels. Elles permettront aussi à Hydro-Québec de déterminer si l’énergie solaire est bien adaptée au climat du Québec, à son parc de production et à son réseau de transport. Le projet examinera enfin la pertinence de cette source d’énergie sur ce territoire à dominante hydroélectrique et de comparer la performance de différentes technologies. Selon l’entreprise, en matière d’heures équivalentes d’ensoleillement, le potentiel solaire dans le sud du Québec peut être intéressant par rapport à celui d’autres régions du monde, avec 1 200 kWh/kW installé. En revanche, l’accumulation de neige nuit au rendement réel des panneaux solaires photovoltaïques au Québec. C’est pourquoi deux types de technologies ont été installées.
La centrale de Varennes comporte ainsi 4 620 panneaux monofaces et bifaces, installés sur des supports fixes et des suiveurs à axe simple. La centrale de La Prairie est, quant à elle, équipée de 25 740 panneaux bifaces (dont 4 316 fabriqués au Québec) installés sur des supports fixes, qui permettront d’améliorer la performance de l’installation. « Nous sommes heureux que le Québec fasse son entrée dans la production d’énergie solaire en mettant à profit l’expertise d’ici, tant pour la construction des centrales, avec l’entreprise Borea, que pour l’acquisition d’une partie des panneaux, avec la société Stace », a ajouté pour sa part Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles.
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