Le rapport d’activité 2020 de la CRE rend d’abord hommage à ses agents, qui ont réinventé leurs méthodes de travail pour assurer la continuité des missions de la CRE, toujours plus nombreuses. La CRE en 2020, c’est 333 décisions, soit 31 de plus qu’en 2019 !
La CRE a notamment défini les tarifs d’utilisation des réseaux électriques (Turpe 6) pour les quatre prochaines années, qui s’appliqueront dès le 1er août 2021. « Ils permettront à RTE et Enedis de réaliser des investissements considérables et nécessaires pour garantir la sécurité d’approvisionnement et accompagner l’essor des énergies renouvelables, de la mobilité électrique et de solutions de flexibilité. En parallèle, le régulateur a encouragé l’innovation dans les réseaux, en faveur de la transition énergétique, avec la mise en œuvre du tout nouveau « bac à sable réglementaire » issu de la loi Energie-Climat », indique la CRE.
Dans son message d’introduction, Jean-François Carenco, président de la CRE rappelle que « cultiver l’avenir, c’est adapter notre système énergétique aux bouleversements majeurs de la transition énergétique en métropole comme dans les zones non interconnectées. Cette transition doit se faire en combinant efficacité – avec des coûts maîtrisés – et solidarité – grâce à la péréquation tarifaire et la juste contribution de tous ».
Et d’ajouter que « le développement massif des productions renouvelables et la décentralisation du système énergétique renforcent le rôle des réseaux de transport et de distribution en gaz comme en électricité. »
Le Turpe 6 permettra à RTE et Enedis d’investir des sommes considérables – 100 milliards d’euros au total sur 15 ans – et d’accompagner l’essor des ENR et de la mobilité électrique, tout en mobilisant l’ensemble des leviers de flexibilité disponibles, comme la modulation de la production, le stockage, l’effacement de consommation, l’agrégation et les interconnexions européennes.
D’autant que « l’intégration des marchés européens a connu une nouvelle étape en 2020 avec l’application du paquet « Énergie Propre ». La CRE contribue activement aux travaux de mise en œuvre, à l’ACER ou au CEER, afin d’optimiser le fonctionnement des interconnexions et des échanges entre pays pour réduire les coûts du système électrique, mieux intégrer les renouvelables et renforcer la sécurité d’approvisionnement de chacun.
Les ZNI mises en avant
Par ailleurs, les zones non interconnectées sont les laboratoires de cette transition énergétique. Alors que leur mix énergétique est encore très carboné, elles sont à l’avant-garde des nouvelles solutions pour intégrer les énergies intermittentes sur des petits réseaux. La CRE travaille, aux côtés des autorités locales, à trouver des solutions qui combinent réduction de la dépendance aux énergies fossiles, sûreté des systèmes électriques spécifiques de ces ZNI.
« Pour le photovoltaïque, près de 62 MW d’installations (+ 8 % par rapport à 2019) ont effectué en 2020 une demande complète de raccordement via le guichet ouvert », signale la CRE. L’organisation d’un guichet ouvert pour les installations sur bâtiment allant jusqu’à 500 kWc, au lieu de 100 kWc actuellement, devrait redynamiser le développement du petit et moyen photovoltaïque. La CRE recommande de décorréler l’évolution des tarifs d’achat des ZNI de ceux de la métropole continentale dans une optique de territorialisation du développement des énergies renouvelables.
Rejoignant une recommandation de longue date de la CRE, des appels d’offres photovoltaïques territorialisés ont été mis en place en 2019 par la ministre de l’Énergie. Territoire par territoire, ils indiquent la puissance cible en vue d’atteindre les objectifs de développement de la filière photovoltaïque fixés par chaque PPE. En 2020, la CRE a proposé à la ministre de l’Énergie de désigner lauréats près de 144 MWc de projets sur 143 sites, toutes ZNI confondues. Ces projets devraient contribuer à accroître d’environ 2 % la part d’énergie renouvelable dans le mix total de ces territoires.
Et le rapport d’ajouter que : « La CRE a, à nouveau en 2020, constaté l’engouement des porteurs de projets pour les installations implantées au sol, d’un coût plus attractif, et sur des terrains dégradés : ils représentent plus de 75 % des dossiers retenus. Dans des territoires où l’étalement foncier constitue une contrainte forte, ils faciliteront l’acceptabilité de la croissance massive du photovoltaïque. La CRE est favorable à l’augmentation de la puissance maximale éligible pour les projets au sol, aujourd’hui limitée à 5 MWc. Pour donner de la visibilité à la filière et ne pas freiner le développement de ces installations, elle souhaite que soient annoncées dans les plus brefs délais les dates des prochaines périodes d’appels d’offres. »
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