L’Appel à projet (AAP) « Ecosystèmes territoriaux hydrogène » vise à faire émerger les infrastructures de production d’hydrogène bas carbone et renouvelable, alimentant des usages de cet hydrogène dans le domaine de la mobilité ou de l’industrie. Cet appel est doté, à date, de 275 M€ pour la période 2021-2023, dont 75 M€ de financements France Relance.
Trois dates butoirs ont été fixées : 17 décembre 2020, 16 mars 2021 et 14 septembre 2021.
A l’occasion de la première clôture de l’appel à projets, en décembre 2020, l’Ademe a procédé à une première présélection de sept projets lauréats, totalisant une demande d’aide de 45 M€, dont le ministère de la Transition écologique (MTE) dévoile la liste. Ces projets sont en cours d’instruction approfondie et seront contractualisés dans les mois à venir, précise le MTE.
La deuxième clôture de l’appel à projets, le 16 mars, a confirmé la dynamique très forte du déploiement de la thématique de l’hydrogène, avec 32 projets candidats encore à instruire, totalisant plus d’un milliard d’euros d’investissement prévisionnel. En outre, la quasi-totalité des régions françaises sont concernées, sur le territoire métropolitain comme en Corse et Outre-Mer. Ces projets concernent des usages de mobilité lourde (bus, bennes à ordures ménagères, véhicules utilitaires, bateaux) ; ils visent aussi à décarboner des usages actuels de l’hydrogène dans les bassins industriels français. Nombre d’acteurs publics (collectivités, régies, syndicats d’énergie) comme privés (énergéticiens, exploitants, opérateurs de transports, industriels), sont concernés avec des projets structurants.
Par ailleurs, l’Ademe a proposé aux régions de s’associer à la dynamique de déploiement de ces écosystèmes sur leur territoire. D’ores et déjà, plus de 11 Conseils régionaux et la Collectivité de Corse ont répondu favorablement à ce partenariat, par lequel l’Ademe et les partenaires s’engagent à favoriser le cofinancement des projets qui seraient conjointement jugés pertinents.
Le MTE rappelle que cette dynamique s’inscrit dans la suite des premiers appels à projets de l’Ademe sur la mobilité hydrogène lancés depuis 2018. Dans ce cadre, 19 écosystèmes ont ainsi été soutenus par l’Ademe pour un montant de subvention de 98 M€. Un soutien qui a permis de financer 57 stations-service, dont certaines sont d’ores et déjà en fonctionnement ; une production totale d’hydrogène par électrolyse, dans les territoires, de 21,6 MW, soit 3 100 tonnes d’H2 /an ; l’alimentation de plus de 2 300 véhicules utilitaires légers et 160 véhicules lourds fonctionnant à l’hydrogène, qui vont se déployer progressivement et une utilisation quasi exclusive d’électricité renouvelable pour alimenter les électrolyseurs, à partir du réseau ou via des contrats d’approvisionnement directs (PPA).
Une première présélection de sept projets lauréats :
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La Communauté de l’Auxerrois souhaite consolider son écosystème hydrogène dont la première phase déposée avait été sélectionnée à l’appel à projets Ademe précédent « Ecosystèmes de mobilité hydrogène » en 2019. Le projet, en partenariat avec CP3, filiale d’Hynamics (EDF), Dalkia et Transports Bethery, vise à renforcer la capacité de production locale d’hydrogène pour adresser de nouveaux usages de mobilité terrestre lourde : bus, bennes à ordures ménagères et camions 44 tonnes, ainsi que les futures rames de TER hydrogène.
Cannes Lérins H2
La communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins a l’ambition d’un déploiement d’un réseau de stations de production et de distribution d’hydrogène sur la façade méditerranéenne à destination d’usages terrestres et maritimes. La première phase du projet, en partenariat avec Hynamics, consiste en la mise en place d’une production d’hydrogène par électrolyse pour alimenter une partie de la future flotte de bus ainsi que les premières bennes à ordures ménagères hydrogène de l’agglomération.
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La PME innovante E-Néo s’investit dans le déploiement de la mobilité lourde hydrogène vert en Île-de-France. Le projet associe des partenaires privés de la logistique urbaine, les poids lourds hydrogène assureront la liaison entre différents sites de ces entreprises. Ce projet s’appuie sur un maillage de stations en cours de développement, portés par le consortium Last Mile, projet retenu lors du précédent appel à projets « Ecosystèmes de mobilité H2 » de 2019.
H2 Loire Vallée
Le projet H2 Loire Vallée fait partie des projets majeurs du Pacte de transition écologique et industriel de la centrale de Cordemais et de l’Estuaire de la Loire. Hynamics envisage le déploiement d’infrastructures de production et de distribution d’hydrogène à St Nazaire pour le déploiement de bus hydrogène opérés par la Carene (Communauté d’agglomération de Saint-Nazaire). D’autres usages seront également adressés : usages industriels mais aussi maritimes.
H2 NFC
Le projet H2 Nord Franche-Comté s’inscrit dans la stratégie de développement hydrogène de la région Bourgogne-Franche-Comté. Ce projet porté par le Grand Belfort est en partenariat avec HY4 et le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) de Belfort. Le projet consiste à installer à proximité du dépôt de bus du SMTC une station de production par électrolyse et de distribution d’hydrogène. Cette station permettra d’alimenter en hydrogène une partie de la flotte de bus du SMTC ainsi que des activités industrielles et de R&D du territoire.
RVH2
L’opération Rouen Vallée H2 vise à mettre en place un écosystème, centré sur la conversion à l’hydrogène de véhicules de transport en commun. Le projet s’articule autour d’un partenariat associant Valorem-DMSI et la Métropole Rouen Normandie. Une première station de production d’hydrogène par électrolyse sera construite dans l’un des dépôts de bus de la MRN. L’infrastructure alimentera également d’autres usages (entreprises d’ingénierie, mobilité légère).
VHyGO
Le projet Vallée Hydrogène Grand Ouest s’étend sur trois régions : la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie. Porté par la jeune entreprise Lhyfe, ce projet associe de nombreux partenaires : le Syndicat Départemental d’énergies du Morbihan, ENGIE, Brest Métropole, le Syndicat Départemental d’Energie et d’équipement de la Vendée, Energy Observer Developments, le Sydela Energie 44 (syndicat d’énergie de Loire-Atlantique), la Carene et la Communauté d’Agglomération de la Région Dieppoise. Le projet développe simultanément trois écosystèmes hydrogène. Le premier est basé à Brest, avec une installation de production par électrolyse et de distribution d’hydrogène pour de la mobilité lourde (bus, bennes à ordures ménagères et poids lourds hydrogène) et légère (véhicules utilitaires). Un deuxième écosystème sera construit autour de St Nazaire, pour alimenter des véhicules lourds. Le troisième écosystème, alimentant également des véhicules lourds, sera localisé à Dieppe.
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