Augmentation de 12 % du taux d’accès à l’électricité en Afrique entre 2015 et 2019

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Comme le note la Banque africaine de développement (BAD), beaucoup d’unités industrielles, de petites et moyennes entreprises africaines, souffrent du déficit d’accès à l’électricité, qui est un des obstacles majeurs au développement économique et social en Afrique. L’accès à l’énergie figure en bonne place des priorités stratégiques de la Banque africaine de développement, appelées « high5 » et traduites en programmes et projets à travers le continent. Ainsi, selon la BAD, le taux d’accès à l’électricité en Afrique est passé de 42 % en 2015 à 54 % en 2019 grâce, notamment, au financement de projets d’interconnexion entre ses pays membres africains et au recours aux énergies renouvelables.

291 MW de nouvelles capacités de production d’électricité ont été installées en 2019 dont 60 % à partir de sources d’énergies renouvelables. À lui seul, le complexe solaire Noor Ouarzazate, un des plus grands parcs solaires au monde, permet de garantir l’approvisionnement en électricité à près de deux millions de Marocains, tout en évitant le rejet dans l’atmosphère d’environ un million de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. D’une capacité totale de 580 MW réparties sur quatre centrales solaires, le complexe est opérationnel depuis la fin 2018.

La Banque cofinance également, avec d’autres partenaires financiers, au Burkina Faso, le projet Yeleen de développement de centrales solaires et de renforcement du système électrique national. Ce projet dont la mise en service est prévue en 2024, permettra, d’une part, d’accroître et de diversifier l’offre nationale d’énergie par la réalisation de quatre centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 52 MW et, d’autre part, d’étendre et de densifier les réseaux électriques de distribution en vue de raccorder 30 000 nouveaux ménages, soit environ 200 000 personnes.

Autre projet emblématique, la mise en œuvre de l’initiative Desert to Power, déployé dans onze pays du Sahel, et qui devrait permettre de produire 10 GW d’énergie solaire photovoltaïque à l’horizon 2030 pour 250 millions de personnes. Cette opportunité de transformer la zone désertique sahélienne en source d’énergie produite à partir des technologies propres favorisera aussi l’agriculture, l’accès à l’eau et l’adaptation au changement climatique.

Enfin, au cours de la même année, quelque 432 kilomètres de lignes de transport d’électricité et 435 kilomètres de lignes de distribution ont été réalisées sur le continent, ce qui a favorisé l’accès de près de 468 000 personnes à l’électricité en 2019, selon la dernière Revue annuelle de l’efficacité du développement (RAED). La Banque africaine de développement a également exhorté ces dernières années ses pays membres africains (dits régionaux) à rationaliser leurs capacités de production et à partager leur surplus d’électricité afin d’améliorer les échanges énergétiques transfrontaliers, dont le taux n’est que de 8 % sur le continent.

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