Conçu et fabriqué par Alstom, commandé via la SNCF, ce train régional composé de trois rames bi-mode hydrogène (électrique et H2) pourra atteindre une vitesse maximale de 160 km/h et transporter jusqu’à 220 passagers pour une autonomie comprise entre 400 et 600 km.
En Bourgogne-Franche-Comté, ces types de trains – dans un premier temps destinés à rouler entre Auxerre et Laroche-Migennes – vont permettre de remplacer des TER roulant aujourd’hui au diesel sur des lignes non électrifiées ou partiellement. Aboutissement d’un travail engagé en 2018, les premiers essais des TER à hydrogène sont prévus pour 2024. Ces rames font partie d’une commande groupée de 14 trains à hydrogène passée à Alstom par quatre Régions : Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est et Occitanie.
« Nous préparons les transitions de ces 20-30 prochaines années. L’enjeu, c’est la massification de la production d’hydrogène décarboné », affirme Jean-Baptiste Djebbari.
Un écosystème local de l’hydrogène
À Auxerre, cette commande s’inscrit dans une démarche plus large de développement d’un écosystème local de l’hydrogène. L’objectif ? Installer la première station multimodale de production et distribution d’hydrogène visant à alimenter des trains, des bus, et autres transports routiers lourds afin de mutualiser les usages. D’une puissance de 1 MW, cette station sera mise en service par Hynamics (EDF) dès le mois de septembre dans la capitale de l’Yonne et un projet d’extension à 3 MW est d’ores et déjà à l’étude. L’hydrogène sera produit par la filiale d’EDF dans cette station par électrolyse à partir d’électricité bas-carbone.
Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, salue ainsi « la création d’un écosystème dense et dynamique autour de la station de production et de distribution d’hydrogène de la Communauté de l’Auxerrois. »
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