Pour répondre au problème de stabilité du réseau électrique et d’augmentation des coûts de l’énergie, de plus en plus de mines se tournent vers l’autoconsommation. C’est également pour cette raison que l’entreprise minière canadienne Giyani Metals étudie l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque pour son site d’extraction du manganèse K.Hill, dans le sud du Botswana.
L’entreprise a donc mis au point trois scénarios différents et a désigné le cabinet Tetra Tech qui devra déterminer lequel sera le plus viable sur le plan commercial :
- Dans le scénario n°1, dit « No export », il est prévu la mise en place d’un parc de 14 MWc, dimensionné sans stockage. Les besoins non couverts par la centrale solaire seraient fournis par le réseau. Le Capex serait alors de 10,5 millions de dollars, pour une économie de 2,8 millions de dollars et de 63 000 Mt de CO2 par an.
- Dans le scénario n°2, dit « Net Zero », une centrale de 60 MWc serait construite, ce qui correspond aux besoins annuels du site. L’été en cas de surproduction de la centrale, le surplus serait réinjecté sur le réseau et à l’inverse en cas de mauvaise météo ou la nuit, l’énergie serait rachetée au réseau. Pour cela, le Capex serai de 44 millions de dollars, les économies annuels de 11,1 millions de dollars et de 247 000 Mt de CO2.
- Enfin, dans le scénario n°3, dit « Transition into IPP », une centrale de 48 MW serait nécessaire, ce qui correspond à la capacité du poste de transformation local. Le Capex serait de 34,9 millions de dollars, pour une économie de 9,7 millions de dollars par an et de 214 000 Mt de CO2. Dans les trois cas, le retour sur investissement serait de trois ans.
A l’heure actuelle, la compagnie minière a affirmé que « malgré le fait que chacune des options nous permette de réaliser des économies sur les coûts d’exploitation, il est préférable pour nous de commencer dans un premier temps par le scénario 1 et d’envisager les autres une fois que nous aurons obtenu l’aval du régulateur ». « Une centrale solaire génère de nombreux avantages pour le projet K.Hill, a expliqué Robin Birchall, PDG de la société. Elle crée des économies sur les coûts d’exploitation, elle améliore notre empreinte carbone et, de ce fait, nous espérons qu’elle améliorera la commercialisation de notre manganèse de haute pureté ».
En effet, toujours selon l’entreprise, environ 40 % de l’empreinte carbone d’un véhicule électrique pendant la production est associé à la batterie. Tandis que ses clients, tels que les fabricants de batteries et les fournisseurs automobiles s’efforcent de réduire le bilan climatique de leurs produits, l’approvisionnement en matières premières est donc devenu un enjeu prioritaire.
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