Air Liquide accélère sa stratégie dans l’hydrogène vert et décarboné. Le géant français de la production de gaz a finalisé la construction d’un électrolyseur PEM (Membrane Échangeuse de Protons) au Canada. Alimenté par les énergies renouvelables que va lui fournir Hydro-Québec, l’unité aura une capacité de 20 MW et produira jusqu’à 8,2 tonnes par jour d‘hydrogène bas carbone à Bécancour, au Québec. Selon le groupe, il s’agit de la plus grande unité de production. Il confirme avec ce nouvel investissement à grande échelle « son engagement de long terme dans les marchés de l’hydrogène énergie ».
« La lutte contre le changement climatique est au cœur de la stratégie du groupe Air Liquide, explique Susan Ellerbusch, directrice générale d’Air Liquide Amérique du Nord et membre du comité exécutif. L’inauguration du site de Bécancour, au Canada, marque une étape importante dans la mise en œuvre de cette stratégie. Avec cette première mondiale, Air Liquide confirme son engagement en faveur de la production d’hydrogène bas carbone à échelle industrielle et sa capacité à déployer dès à présent les solutions technologiques correspondantes. L’hydrogène jouera un rôle clé dans la transition énergétique et l’émergence d’une société bas carbone ».
Ce nouvel électrolyseur PEM doté de la technologie de Cummins devra répondre à la demande croissante en hydrogène bas carbone en Amérique du Nord. Après l’acquisition de Hydrogenics par CUMMINS, Air Liquide (par l’intermédiaire de sa filiale The Hydrogen Company) a porté sa participation à 19 %. Sa mise en service de cette unité d’électrolyse augmente de 50 % la capacité de production d’hydrogène d’Air Liquide sur le site de Bécancour.
Par rapport à un procédé de production d’hydrogène traditionnel, cette technologie permettra d’éviter l’émission de près de 27 000 tonnes de CO2 par an, soit les émissions annuelles d’environ 10 000 voitures. Le choix de Bécancour est lié à deux caractéristiques du site: d’une part l’accès à une énergie renouvelable abondante fournie par Hydro-Québec, et d’autre part la proximité du marché de la mobilité hydrogène et des débouchés industriels dans le nord-est du continent.
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