Cette instance, dont la composition a été proposée aux ministres par Alexandre Saubot, vice-président du Conseil national de l’industrie, « aura pour rôle de structurer les échanges entre l’Etat et les parties prenantes de la mise en œuvre de la stratégie, en particulier les filières industrielles, et de mesurer le bon déroulement des actions prévues pour identifier, le cas échéant, les éventuels freins », précise le ministère de la Transition écologique dans un communiqué publié ce jour. Elle devrait ainsi contribuer au développement d’une filière française compétitive de l’hydrogène décarboné et favoriser l’émergence de projets collectifs visant à la structuration d’une chaîne de valeur complète sur notre territoire ou dans le cadre de coopérations européennes.
La coordination des industriels membres du Conseil national de l’hydrogène sera assurée via une co-présidence entre Patrick Koller, directeur Général de Faurecia, représentant le Comité stratégique de filière automobile, et Benoit Potier, PDG d’Air Liquide et co-président du Conseil mondial de l’hydrogène. Le secrétariat du conseil sera assuré par le coordinateur interministériel qui sera prochainement nommé, en lien avec les délégués permanents du comité stratégique de filière Nouveaux systèmes énergétiques et de France Hydrogène.
Le gouvernement a fait le choix d’accélérer massivement ses investissements en faveur du développement de l’hydrogène décarboné, rappelle le ministère de la Transition écologique dans un communiqué publié ce jour. Au total, 7 milliards d’euros seront investis d’ici 2030 selon la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné publiée par le gouvernement le 8 septembre 2020, dont 2 milliards d’euros d’ici 2022 dans le cadre de France Relance.
Cette stratégie vise trois priorités qui conjuguent développement technologique et transition écologique : la décarbonation de l’industrie pour contribuer à l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 en faisant émerger une filière française de l’hydrogène; le développement des mobilités lourdes à l’hydrogène ; le soutien à la recherche, l’innovation et le développement des compétences. L’objectif de cette stratégie est d’accélérer la maîtrise technologique des composants essentiels de la chaîne de valeur et un passage rapide à l’échelle industrielle pour permettre une baisse significative des coûts de production.
Pour assurer une mise en œuvre efficace de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, Barbara Pompili, Bruno Le Maire, Frédérique Vidal et Agnès Pannier-Runacher ont décidé la création du Conseil national de l’hydrogène.
Depuis l’annonce de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, en septembre dernier, des actions ont déjà été engagées : le lancement, le 14 octobre 2020, des deux Appels à Projets « Briques technologiques et démonstrateurs » et « Ecosystèmes territoriaux », dotés respectivement de 350 et 275 millions d’euros mobilisant le Programme Investissements d’Avenir ; l’installation d’un Programme Prioritaire de Recherche (PPR) « applications de l’hydrogène » mobilisant également les moyens du Programme des Investissements d’Avenir pour soutenir la recherche en amont et préparer la future génération des technologies de l’hydrogène ; ce programme sera piloté scientifiquement par le CEA et le CNRS ; au niveau européen, la signature conjointe par 23 Etats-membres, le 17 décembre 2020, d’un manifeste pour le développement d’une chaîne de valeur de l’hydrogène. Il s’agit du point de départ d’un nouveau Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) qui sera mis en œuvre sur l’année 2021.
La composition de ce conseil, qui se réunira dans le cadre du Conseil national de l’industrie et associera également Régions de France, est la suivante :
Philippe Boucly, président de France Hydrogène ;
Laurent Carme, directeur général de McPhy ;
Frédéric Chalmin, directeur général de KemOne, représentant le Comité Stratégique de Filière Chimie & Matériaux ;
Philippe Darmayan, président d’ArcelorMittal France, représentant le Comité Stratégique de Filière Mines et Métallurgie ;
Jean-Brice Dumont, directeur exécutif de l’ingénierie et membre du comité exécutif d’Airbus, représentant le Comité Stratégique de Filière Aéronautique ;
Gabrielle Gauthey, directrice générale du Carbon Neutrality Business de Total ;
Hervé Guillou, président du Comité Stratégique de Filière Industriels de la Mer ;
François Jacq, administrateur Général du CEA ;
Patrick Koller, directeur Général de Faurecia, représentant le Comité Stratégique de Filière Automobile ;
Jean-Bernard Lévy, président-directeur général d’EDF ;
Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie ;
Benoît Potier, président-directeur général d’Air Liquide et co-président du Conseil mondial de l’hydrogène ;
Henri Poupart-Lafarge, président-directeur général d’Alstom et représentant le Comité Stratégique de Filière Ferroviaire ;
Alexandre Saubot, président de France Industrie ;
Guy Sidos, président-directeur général de Vicat et représentant le Comité Stratégique de Filière Construction ;
Pierre Verzat, président de Syntec ingénierie.
La première réunion du Conseil national de l’hydrogène se tiendra dans le courant du mois de janvier. Elle permettra notamment de faire un premier bilan de la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné et de faire un point d’étape sur la construction et le calendrier du PIIEC.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.