Pour 2020, Lendopolis s’était fixé comme objectif de réaliser 25 millions d’euros de collecte. Finalement, la plateforme de financement participatif a terminé l’année avec 30 millions d’euros. Cela représente une augmentation de 40 % par rapport à 2019 (21 millions d’euros). La répartition s’est faite entre 20 millions d’euros liés aux bonus participatif des appels d’offres CRE 4 et 10 millions d’euros pour des collectes nationales. « L’année a particulièrement bien commencé avec une collecte de 6 millions réalisées pour le compte d’Amarenco qui voulait financer une partie de son crédit relais dans le cadre d’un rachat de portefeuilles de centrales solaires », se souvient Aurélien Gouraud, directeur des opérations et du développement de l’entreprise. En deux semaines, l’intégralité des intentions de financements ont été récoltées, un temps record pour un tel montant.
Et au-delà de cet exemple, la plateforme a réalisé cette année plusieurs collectes dépassant le million d’euros, comme la centrale solaire au sol développée par Total Quadran à Noguères et Pardies dans les Pyrénées-Atlantiques (1,25 million d’euros) ou encore celle d’Urbasolar Rion-des-Landes (1,9 million d’euros). « Alors que les montant de cette importance étaient rares auparavant, ils se multiplient depuis le 1er janvier en raison de l’augmentation des tailles de projets lauréats des appels d’offres de la CRE, souligne Aurélien Gouraud. Et les épargnants suivent, puisque 100 % d’entre elles ont été honorées ».
Ce succès, Lendopolis le doit notamment à son portefeuille clients. Filiale à 100 % de la Banque Postale, cette dernière lui apporte 700 000 investisseurs potentiels. Ceux-ci ont majoritairement un patrimoine important et le ticket d’entrée se situe autour de 10 000 euros. Par ailleurs, 38 000 épargnants sont inscrits directement sur le site de Lendopolis. Cette clientèle plutôt urbaine, avec une moyenne d’âge de 30 à 35 ans, paie le ticket moyen autour de 300 euros. « Depuis 2018, nous avons mené un gros travail de communication autour des produits d’énergies renouvelables et on remarque que la dynamique est là », explique Aurélien Gouraud. Ainsi, 2019 avait déjà montré une accélération, confirmée en 2020. « La crise sanitaire a provoqué un excès d’épargne et les épargnants sont très demandeurs de ce genre de produits financiers, poursuit-il. Nous voyons trois tendances dans leur motivation. Tout d’abord, ces produits très sécurisés ont une rentabilité élevée, de 5 % sur quatre ans, soit bien plus que le Livret A. Beaucoup de clients sont également sensibles à la transition énergétique et apprécient le fait de financer des actifs proches de chez eux, de pouvoir visiter les parcs solaires. C’est du concret ».
Si comme les autres secteurs, le financement participatif a connu un ralentissement au mois de mars, l’activité est repartie rapidement et demeure discontinue depuis l’été. « Au printemps, tous les chantiers ont été temporairement arrêtés et les porteurs de projets ne souhaitaient pas lever de capitaux alors qu’ils n’avaient pas de visibilité sur les mises en service, complète Aurélien Gouraud. Cette inertie a perduré jusqu’à la mi-mai, puis à partir de là, cela ne s’est pas arrêté pour rattraper le retard ». Alors que juillet et août sont généralement calmes, cette fois, Lendopolis a par exemple récolté plus de cinq millions d’euros sur ces seuls deux mois.
Et cette tendance devrait se poursuivre, selon la plateforme qui possède déjà un pipeline de 16 à 20 millions de projets à financer pour le 1er semestre 2021. Sur toute l’année prochaine, elle espère atteindre les 40 millions d’euros. « La demande est aujourd’hui supérieure à l’offre », assure Aurélien Gouraud.
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