Citant la fable d’Esope “La Tortue et Le Lièvre”, des universitaires danois et allemands ont calculé que l’Europe pourrait économiser 363 milliards d’euros en accélérant l’installation des énergies renouvelables dès à présent, plutôt que de la retarder. Partant du principe que l’UE ne peut émettre qu’un maximum de 33 gigatonnes de CO2 jusqu’au milieu du siècle si elle veut atteindre l’objectif fixé par l’Accord de Paris, les scientifiques de l’Université d’Aarhus, au Danemark, et de l’Institut allemand de technologie de Karlsruhe, estiment que suivre une trajectoire “précoce et régulière” dans laquelle les émissions sont fortement réduites au cours de la première décennie (2020-2030) est plus rentable que de suivre une trajectoire “tardive et rapide” dans laquelle de faibles objectifs de réduction initiaux épuisent rapidement le budget carbone et nécessitent un effort de réduction beaucoup plus fort dans la dernière décennie. Selon eux, la première approche, de loin la plus économique, nécessite d’installer des capacités solaires et éoliennes dès maintenant.
Les universitaires ont pour cela modélisé un système énergétique européen, sur une base horaire, par périodes de cinq ans en partant de cette année, jusqu’en 2050 et ont étudié la décarbonisation du secteur de l’énergie, du chauffage et des transports selon ces deux approches. Leurs travaux ont été publiés dans l’article “Early decarbonisation of the European energy system pays off” publié dans Nature Communications.
Ainsi, un scénario où la décarbonisation commencerait rapidement, avec 30 GW de nouvelles capacités de production solaire ajoutée chaque année d’ici à 2025, coûterait 7 875 milliards d’euros. A l’inverse, retarder ce développement se traduirait par un coût de 8 238 milliards d’euros, soit un surcoût de 363 Mrds €.
Dans le cadre de l’approche lente et régulière suggérée, l’Europe augmenterait jusqu’à 60 GW par an de nouvelles installations solaires de 2025 à 2030, puis culminerait à 100 GW par an en 2030-35. Ce chiffre reculerait à 67 GW dans les cinq années suivantes, pour atteindre 75 GW par année en 2040 à 2045 puis 73 GW par an entre 2045 et 2050.
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