Création d’une alliance pour promouvoir les panneaux solaires ultra-bas carbone

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Si l’un des principaux moteurs de la transition vers les énergies renouvelables est la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le secteur du solaire ne devrait-il pas utiliser les solutions les plus climatiquement neutres pour atteindre cet objectif ? C’est cette idée qui a conduit Michael Parr à créer l’Alliance du solaire ultra-bas carbone (Ultra Low-Carbon Solar Alliance, ULCS), officiellement lancée cette semaine aux Etats-Unis.

Avec des membres fondateurs comme First Solar, Q Cells, REC Silicon ou encore Hemlock Semiconductor, NorSun et Wacker, cette nouvelle association bénéficie déjà d’une forte représentation dans l’industrie solaire. Tous ces acteurs ont en commun de vouloir sensibiliser le marché sur la décarbonation de la chaîne d’approvisionnement et de production des panneaux solaires à faible teneur en carbone. L’alliance et ses adhérents espèrent que la prise de conscience et l’augmentation des parts de marché de ces produits aideront les gouvernements et les entreprises à atteindre plus efficacement leurs objectifs de développement durable.

« Chaque installation solaire est infiniment meilleure qu’une centrale aux énergies fossiles en termes d’émissions, mais tous les panneaux solaires ne se valent pas », souligne Michael Parr, directeur exécutif de l’alliance. Il existe en effet de très grandes disparités entre les produits actuellement sur le marché, en fonction de leur provenance et de leur technologie. « Les projets photovoltaïques pourraient donc réduire de 50 % leur empreinte climatique en utilisant les panneaux à bas niveau de carbone déjà disponibles sur le marché, poursuit Michael Parr. Actuellement, la France, la Corée du Sud et d’autres pays mettent la priorité sur ces dispositifs dans leurs appels d’offres ».

Compte-tenu de la croissance importante attendue dans le solaire ces cinq prochaines années, prendre en compte l’impact carbone du solaire au niveau mondial permettrait donc de faire des progrès significatifs sur les émissions globales. Pour cela, l’association entend passer par l’éducation et la communication, auprès des clients et des donneurs d’ordres qui n’ont pas forcément connaissance de cette offre actuelle. « Nous travaillons sur le développement d’un outil ou d’une méthode simple pour permettre aux clients d’identifier des produits solaires à très faible teneur en carbone en toute confiance, à l’instar d’un écolabel ou d’une étiquette pour savoir que les émissions de CO2 ont bien été vérifiées, décrit Michael Parr. Nous discutons également activement avec d’autres entreprises sur toute la chaîne de valeur, en essayant d’élargir notre effectif ».

Le but de l’alliance est ainsi de faire de ces produits la norme. « Nous voulons que l’ultra-bas carbone se développe de manière spectaculaire, au point d’envoyer un signal du marché pour qu’il change sa trajectoire future, espère Michael Parr. Nous accompagnerons le déploiement de ces produits sur le marché à court terme puis un changement structurel au sein de l’industrie à plus long terme, vers l’évolution de la durabilité du secteur solaire ».

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