La TVA et les taxes à l’importation ne seront plus prélevées sur les équipements tels que les panneaux solaires, les pales d’éolienne, les turbines de pompe et autres. C’est la décision du conseil des ministres réuni le 18 mars 2020 à Bamako, la capitale du Mali, qui vient d’être publiée. « L’exonération de ces équipements permettra notamment l’amélioration du mix énergétique, la poursuite des investissements dans le solaire et le respect des engagements souscrits par le gouvernement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de promotion des énergies propres et en matière de sauvegarde de l’environnement », souligne le communiqué du conseil des ministres malien.
L’ambition du pays à travers son Plan d’Action nationale d’énergies renouvelables (Paner), annoncé l’an dernier, est de porter la capacité installée des énergies renouvelables à 1 416 mégawatts (MW) d’ici 2030, multipliant par neuf la part des renouvelables. S’y ajouteront, les raccordements hors réseau prévus dans le Paner, soit plus de 600 MW d’ici 2030.
Le Mali est membre de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa). Cette organisation qui compte huit pays d’Afrique de l’Ouest a pour objectif d’atteindre, d’ici 2030, 82 % d’électricité provenant des énergies renouvelables, en incluant les grandes centrales hydroélectriques. L’Uemoa a conduit une étude sur l’implantation de grandes centrales solaires, identifiant cinq pays, dont le Mali, pour une capacité totale de 574 MW, dont la mise en service est prévue d’ici à 2030.
Le Mali a par ailleurs autorisé plusieurs projets de centrales solaires sur des installations industrielleshttps://www.pv-magazine.fr/2019/12/06/systeme-de-stockage-de-17-mw-15-mwh-pour-une-centrale-solaire-dans-une-mine-dor-au-mali/.
A l’instar de la majorité des pays de l’Uemoa, l’accès à l’électricité au Mali est limité. Selon les dernières données connues, seule la moitié de la population urbaine avait accès à l’électricité, alors que dans les zones rurales, l’accès est limité à seulement 16,7 % de la population. La part des énergies renouvelables et des systèmes hybrides est estimée à 4,3 % dans le mix.
L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), rappelle dans une étude publiée en 2019 que le bois de chauffage représente 84 % de l’énergie utilisée par les ménages maliens. Une surexploitation de la biomasse qui accélère la désertification et la déforestation.
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