Le SER monte au créneau sur la Réglementation environnementale 2020

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Pour cette phase d’analyse, deux paramètres de calcul ont été fixés par le gouvernement. Pour ce qui intéresse le solaire photovoltaïque, c’est d’abord le coefficient de conversion entre énergie primaire et énergie finale de l’électricité qui est important. La valeur retenue est de 2,3 contre 2,58 actuellement. « Il correspond à la valeur moyenne anticipée de ce coefficient au cours des 50 prochaines années, permettant ainsi de prendre en compte l’évolution prévisionnelle du mix électrique au cours de la durée de vie des bâtiments neufs », expliquent les deux ministères dans leur présentation rendue publique mardi 14.

Par ailleurs, les ministères ont fixé le facteur d’émission de CO2 de l’électricité utilisée pour le chauffage. Déterminé « par la méthode mensualisée par usage et verra donc sa valeur actualisée à 79 g/kWh, afin d’être plus conforme à la réalité constatée », contre 210 gCO2/kWh.

Le SER rappelle que le déploiement des énergies renouvelables à l’échelle du bâtiment est un facteur clé de décarbonation. Aussi, trois leviers importants doivent, désormais, être priorisés pour permettre d’atteindre les objectifs. D’abord, « un niveau d’isolation et de conception bioclimatique efficient, avec un niveau de BBio référence exigeant pour mieux intégrer la récupération des apports gratuits internes et solaires, favoriser la lumière naturelle et limiter le besoin de chauffage et/ou de climatisation, éviter la problématique du confort d’été. Afin de réellement décarboner le secteur du bâtiment, cette exigence en matière de réduction des consommations doit nécessairement s’accompagner d’un développement massif des énergies renouvelables afin de couvrir les besoins résiduels », insiste le SER. Le deuxième levier est celui de la mise en place d’un ratio de chaleur renouvelable contraignant essentiel pour que le déploiement des productions de chaleur renouvelable (aérothermie/géothermie, biomasse, solaire, énergies fatales) permette aux bâtiments neufs de tendre vers la neutralité carbone. Enfin, martèle le Syndicat professionnel, « la valorisation de l’électricité renouvelable produite in situ à la fois sous forme d’autoconsommation mais aussi d’injection sur le réseau électrique doit être prise en compte afin de favoriser le développement de réseaux locaux intelligents et de territoires à énergies positives. »

« Les performances technico-économiques de nos énergies plaident pour une accélération de leur déploiement dans les bâtiments résidentiels et tertiaires. Les bâtiments neufs éligibles à la RE 2020 peuvent être les premières sources de production d’énergie décarbonée de quartiers ou îlots urbains densifiés modernes », souligne Jean-Louis Bal, président du SER. Une prise de position qu’il convient de rapprocher de celle d’Enerplan, en décembre dernier, qui estimait alors que la méthode de calcul retenue et le périmètre des consommations prises en compte expulsait de facto le photovoltaïque de la future RE2020 des bâtiments neufs.

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