Le ministère de la Transition écologique et solidaire a publié les statistiques de raccordement des centrales solaires en France au 30 septembre 2019, permettant de dresser un état des lieux de la filière photovoltaïque.
À la date du 30 septembre, la capacité totale installée du parc photovoltaïque français atteignait 9 649 MW. Une capacité de 707 MW de projets nouvellement raccordés ont été recensés depuis le début de l’année, et près de 300 MW uniquement au cours du troisième trimestre. Ce volume est moins élevé que celui raccordé lors de la même période en 2018 (où il s’élevait à 711 MW).
Si on considère cette nouvelle puissance raccordée, plus de la moitié est issue d’installations de plus de 250 kW, bien qu’en nombre, ces centrales représentent moins de 1 % des projets nouvellement raccordés. À l’inverse, les centrales de moins de 9 kW totalisent 86 % du nombre de projets raccordés, et représentent 9 % de la nouvelle puissance installée.
Selon les statistiques, la puissance des projets en file d’attente s’établit à 5,7 GW dont 1,5 GW avec une convention de raccordement signée, un chiffre en hausse de 27 % depuis le début de l’année.
Répartition géographique
Le parc solaire français de 9 649 MW se décompose en 9 258 MW de projets situés en France métropolitaine et 391 MW dans les départements et régions d’Outre-mer, où la capacité installée au cours du troisième trimestre 2019 ne s’est élevée qu’à 2 MW (à la Réunion).
En France métropolitaine, les régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur totalisent ainsi 69 % de la puissance nouvellement raccordée depuis le début de l’année.
Production d’électricité
Bien que la capacité nouvellement installée ait été moins importante au cours des neuf premiers mois de 2019 par rapport à la même période de 2018, la production d’électricité a augmenté de près de 9,2 % : 9,5 TWh ont été produits en 2019, contre 8,7 TWh sur la même période en 2018. « Cette hausse s’explique notamment par des conditions d’ensoleillement très favorables au début d’année, particulièrement au cours du mois de février, exceptionnellement ensoleillé sur l’ensemble de la France, outre l’augmentation des capacités installées », explique le document.
La production solaire couvre 2,8 % de la consommation électrique française, c’est 0,3 point de plus que sur la même période en 2018.
Les autres énergies renouvelables
Selon le panorama de l’électricité renouvelable publié la semaine dernière par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis, l’Association des distributeurs d’électricité en France et l’Agence ORE (opérateurs de réseaux d’énergie), la capacité du parc de production de l’ensemble des énergies renouvelables atteignait 52,8 GW au 30 septembre 2019. Il se décompose, dans l’ordre décroissant, en 25,6 GW d’électricité hydraulique, 15,9 GW éoliens, 9,2 GW solaires et 2,1 GW d’électricité issue des bioénergies. Ainsi, le parc hydraulique représente désormais 48,4 % de la capacité installée renouvelable française, et les filières éolienne et solaire 47,7 % de cette capacité.
Entre début juillet et fin septembre 2019, 554 MW de capacité de production d’énergie renouvelable ont été installés. La capacité hydroélectrique étant restée stable, ce sont les filières éolienne (+ 240 MW) et solaire qui ont contribué à la croissance des énergies renouvelables électriques du trimestre (à hauteur de 96,6 % précise le document).
Où en sommes-nous par rapport aux objectifs de la PPE ?
Au 30 septembre, les projets en développement dans l’ensemble des filières des énergies renouvelables représentent un volume de 19 165 MW (une progression de 13 % sur une année).
Prenant en compte les projets en développement et la capacité installée de toutes les énergies renouvelables, l’objectif bas de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) à l’horizon 2023 est atteint à 77 % et l’objectif haut à 70 %. “Le taux d’atteinte de l’objectif fixé par la PPE à l’horizon 2023 dans l’option basse est de 51 % pour la filière solaire, 73 % pour la filière éolienne, 99 % pour la filière hydraulique et 83 % pour la filière bois énergie”, précise le panorama.
Pour rappel, dans la filière photovoltaïque, l’hypothèse basse de la PPE correspond à 18 200 MW installés d’ici 2023, tandis que l’hypothèse haute vise 20 200 MW. Dans ce cadre, les objectifs des projets photovoltaïques sont atteints à 46 % pour l’option haute.
Pour parvenir à 18 200 MW installés en France fin 2023, il est nécessaire de tenir un rythme de raccordement de plus de 500 MW de projets photovoltaïques en moyenne par trimestre.
À titre de comparaison, en Allemagne, la capacité nouvellement installée au cours du mois d’octobre avoisinait 377 MW, un volume plus élevé que celui qu’a connu la France au cours de tout son troisième trimestre. La capacité installée entre le début de l’année et le mois d’octobre a ainsi atteint 3,33 GW en Allemagne.
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