Dans le classement établi par Greenpeace sur les fournisseurs d’électricité verte — une électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables, excluant la production d’électricité à partir de combustibles fossiles et l’énergie nucléaire –, les quatre premières places sont occupées par des coopératives.
« L’enjeu est de démocratiser l’accès à l’énergie renouvelable » déclare Mario Heukemes, le président du comité d’administration de Cociter (le Comptoir citoyen des Énergies), qui obtient la première place du classement. « Mettre en œuvre le circuit court de l’électricité (les citoyens consomment l’électricité qu’ils produisent collectivement), c’est retrouver la maîtrise de notre énergie. C’est un vrai enjeu démocratique. Et c’est donner un sens à notre courant. » ajoute-t-il.
Créée en 2012, Cociter est désormais constituée de 12 coopératives et peut approvisionner près de 15 000 clients. Grâce à ses projets en cours de développement, elle pourra alimenter 5000 ménages supplémentaires en 2020.
À la deuxième place, Ecopower, une des plus grandes coopératives de production d’électricité en Europe, qui fournit son électricité en Flandre. Cette énergie provient majoritairement de centrales éoliennes et photovoltaïques, ainsi que de la biomasse et d’hydroélectricité à petite échelle. « Ecopower prévoit également d’augmenter considérablement sa capacité de production dans les années à venir », précise Greenpeace.
Dans les dernières places du classement se trouvent les fournisseurs Lampiris et RWE-Essent, dont l’évaluation tient compte des maisons mères respectives Total et Innogy, qui appartient lui-même au géant énergétique allemand RWE. Tous deux sont déconseillés à cause de l’activité de leurs centrales à charbon et nucléaires.
De même, à la dernière place du classement, la société Luminus a été évaluée à l’aune de sa maison mère EDF (qui détient 63 % des parts) et dont Greenpeace rappelle l’entêtement à investir « massivement dans des centrales nucléaires dangereuses et polluantes. » Greenpeace reconnait que, si Luminus était une société indépendante, elle ne serait pas classée dans la section rouge – qui déconseille fortement les fournisseurs – mais elle ferait partie de la section orange, déconseillée également mais avec moins de véhémence. « Luminus produit un peu plus de la moitié de son électricité. La part de l’énergie nucléaire a diminué, mais elle représente encore plus d’un tiers de la capacité de production totale. Les centrales au gaz sans production combinée de chaleur et d’électricité représentent la moitié de sa production, complétée par de l’énergie éolienne terrestre et de l’hydroélectricité à petite échelle. Environ 40 % de l’électricité est achetée directement auprès d’autres producteurs (principalement du nucléaire de Tihange 1, acheté auprès d’EDF), et une petite fraction provient du marché de gros. » Greenpeace conclut son avis en précisant que, même si les bénéfices de Luminus sont investis dans des projets d’énergie renouvelable, le risque existe qu’EDF vende sa filiale dans les prochaines années afin de couvrir la hausse des coûts de ses centrales nucléaires.
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