La solution solaire de l’ère spatiale en route vers la production

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Dans le cadre du projet Horizon 2020, l’Union européenne a alloué 10,6 millions d’euros à un consortium de 16 instituts de recherche et sociétés européens, coordonné par le Centre suisse pour l’électronique et la microtechnique (CSEM).

Le consortium, nommé Hiperion, va développer une ligne de production pilote adaptée à la technologie photovoltaïque développée par Insolight, une start-up suisse issue de la prestigieuse École Polytechnique Fédérale de Lausanne. Ce projet de quatre ans a pour objectif de montrer que la technologie peut être rentable et intégrée aux opérations de fabrication de silicium cristallin.

« Notre consortium a l’expertise nécessaire pour faire avancer cette technologie prometteuse vers l’étape de la production en masse en testant davantage son potentiel économique et en développant un processus d’assemblage pouvant être intégré aux chaînes de production de modules PV existantes », déclare Christophe Ballif, le responsable de la recherche photovoltaïque au CSEM. « Les membres du consortium incluent plusieurs développeurs de projets solaires qui évalueront la technologie sur le plan des segments de marché des toitures et des projets à grande échelle. »

Cellules de concentration

La technologie PV d’Insolight est basée sur ce qu’elle décrit comme des cellules solaires « de qualité spatiale ». La start-up ne donne pas de détails sur la structure de la cellule, si ce n’est qu’il s’agit d’une cellule multi-jonction sur un fond arrière en silicium classique.

Le module est surmonté d’une couche de lentilles optiques qui concentre la lumière du soleil vers les cellules mesurant à peine 1 mm2. L’objectif utilise un processus de « microtracking » qui permet de bouger de quelques millimètres par jour, horizontalement, pour garder les rayons concentrés alignés avec les cellules.

La technologie d’Insolight a démontré une efficacité de module à hauteur de 29 % et le rendement des cellules a été mesuré à 36 %. L’entreprise affirme que sa technologie peut être adoptée comme module solaire autonome ou utilisée comme couche supplémentaire sur un module, ce qui signifie que, contrairement à d’autres concepts PV concentrés, elle peut aussi fonctionner efficacement dans des conditions nuageuses avec peu de lumière solaire directe.

Production pilote

Le consortium Hiperion veut montrer aux fabricants de panneaux solaires qu’il est possible d’adapter les lignes de production pour produire des modules intégrant la technologie d’Insolight et ils souhaitent prouver la fiabilité de la solution en production de masse. « Outre le développement d’une ligne d’assemblage pilote, nous démontrerons également la performance et la fiabilité de notre innovation par des tests de qualification et plusieurs sites pilotes commerciaux à travers l’Europe », a déclaré Laurent Coulot, CEO d’Insolight.

En finançant ce projet, l’UE veut trouver une place aux entreprises européennes dans l’avenir de la production photovoltaïque.

« L’association de cette technologie avec les solutions de fabrication qui seront développées dans le cadre du projet Hiperion donnera aux fabricants européens de systèmes photovoltaïques un avantage sur leurs concurrents établis, en leur permettant d’accroître leur part dans le marché PV en pleine croissance », selon un communiqué de la CSEM.

 

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