D’un montant de 26 millions d’euros et défini sur une durée de 10 ans, le prêt finalise le financement du complexe algo-solaire de Global EcoPower (GEP). Qualifié d’« unique au monde » par GEP, le projet nécessite un budget d’investissement estimé à 37 millions d’euros au total et a débuté en 2017 sur fonds propres. Le prêt octroyé par REDIHR, un fonds géré par Rivage Investment, une société spécialisée dans la dette privée en Europe, « vient compléter l’apport en fonds propres déjà réalisé par le Groupe dans les différentes sociétés du projet, pour un montant total de 8,6 millions d’euros », précise GEP.
En quoi consiste le projet algo-solaire ?
D’un côté des microalgues, de l’autre des énergies renouvelables, liées par de l’autoconsommation : le complexe algo-solaire produira de la spiruline et de l’électricité sur 7 hectares.
Une unité produira de la « spiruline premium », une microalgue en vogue pour ses qualités nutritionnelles. L’électricité sera générée par un ensemble de trois centrales photovoltaïques – deux centrales de 3,1 MW et 3,5 MW en toitures des serres (sous lesquelles la spiruline sera cultivée) et une centrale au sol de 5 MW dont l’électricité sera autoconsommée par l’unité de production de spiruline. Le parc photovoltaïque sera complété par deux centrales de cogénération de 4,4 MW chacune, produisant à la fois de l’électricité et de la chaleur, également autoconsommée.
Dans un document de présentation, GEP précisait que les besoins électriques des deux ensembles de serres seront assurés par la centrale solaire au sol, produisant 6 640 000 kWh par an. Cette puissance servira à l’alimentation électrique des deux pompes à chaleur, à l’éclairage, aux étuves pour le séchage, aux évaporateurs… Deux lignes de tirage de 36 kW permettront d’alimenter les appareils fonctionnant 24h/24.
Le projet ne se distingue pas seulement par son originalité et la part importante d’autoconsommation, l’objectif de production de spiruline est également ambitieux ; il est fixé entre 70 et 100 tonnes par an, alors qu’actuellement la France, dont la consommation avoisine 250 tonnes par an et augmente de 9 % annuellement, n’en produit que 40 tonnes par an. Connaissant une croissance en France, au Portugal, en Espagne, en Italie, en Suisse et aux Etats-Unis, GEP précise que « cet axe est donc stratégique pour GEP qui a constitué un portefeuille de projets à développer dans cette filière. »
La mise en service est prévue en début d’année 2020.
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