L’expertise française dans les énergies renouvelables à l’international : aperçu

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Mardi 11 juin, en présence du ministre de l’Europe et des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, de la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire Brune Poirson, et du président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) Jean-Louis Bal, la session de travail a réuni près de 70 entreprises issues des énergies renouvelables et a consisté à dresser un état des lieux des innovations et de leurs acteurs au travers de leur rayonnement à l’international.

D’après le SER et l’ADEME, depuis début 2018, plus de 80 projets ont été réalisés par des entreprises françaises à l’international. Le secteur des énergies renouvelables a représenté près de 5 milliards d’euros d’investissement et 3 000 emplois en l’espace d’un an et demi.

Au niveau mondial, les investissements atteignent 332 milliards de dollars et le marché devrait croître de plus de 40 % d’ici 2021, peut-on lire sur le site France Diplomatie.

Devant une centaine d’ambassades, les entreprises ont présenté plusieurs technologies de pointe, en particulier sur des besoins très spécifiques générés par des situations difficiles : insularité, conditions climatiques extrêmes, isolement des zones. Ciel&Terre a par exemple fait valoir ses compétences dans le domaine du photovoltaïque flottant. La société se développe encore timidement en France aujourd’hui, mais a des perspectives très intéressantes à l’export ; elle a par exemple fourni les structures flottantes d’une centrale au Portugal. Ou encore Mascara Renewable Water qui a présenté son système de stockage d’énergie innovant par dessalement d’eau.

Un dynamisme reconnu et soutenu

Adrien Santerre, directeur du développement international du fournisseur GreenYellow, a participé à la table ronde sur les solutions innovantes décentralisées pour le déploiement massif des énergies renouvelables et estime que l’événement a été très réussi : « Il a permis à la fois de constater l’attractivité de l’offre française dans le domaine des énergies renouvelables à l’étranger, mais également la mobilisation des autorités diplomatiques françaises pour appuyer son développement. » Il précise que GreenYellow réalise la majorité de son activité en dehors de la France. « Constater que le Quai d’Orsay et diverses institutions publiques (AFD, BPI) ont fait des ENR un secteur d’exportation stratégique est une excellente nouvelle et j’espère que nous pourrons de plus en plus nous appuyer à l’avenir sur ces acteurs », ajoute-t-il.

D’une manière générale, les entreprises françaises sont bien reçues à l’international : la qualité de leur ingénierie et la valeur ajoutée localement apportée notamment par la formation des personnes sur place contribuent à leur rayonnement.

Charlotte Aubin, du groupe GreenWish est impressionnée « par le dynamisme d’innovations du secteur privé français ainsi que l’engagement de l’État pour le soutien du changement climatique et du secteur privé français dans le domaine. »

Une autre table ronde a été consacrée aux solutions de stockage et de smart grids pour l’intégration des énergies renouvelables au réseau. Les entreprises françaises doivent composer avec des obstacles tels que les réseaux peu fiables et de petite taille, comme c´est le cas notamment en Afrique. Les enjeux pour ces réseaux sont en grande partie les interconnexions entre eux et le stockage. Jérôme Billerey, président de la commission régions ultramarines du SER et directeur général de Quadran, a par ailleurs affirmé qu’aujourd’hui les réseaux électriques en Afrique n’étaient probablement pas en mesure d’absorber tous les projets solaires en cours.

Innovation dans les zones non interconnectées

La Loi de transition énergétique pour la croissance verte a fixé pour objectif de rendre autonomes les zones non interconnectées (ZNI) françaises d’ici 2030, objectif qui a participé à la compétitivité des entreprises françaises à l’export. Les ZNI ont en effet conduit les entreprises françaises à développer des projets innovants comme Voltalia en Guyane avec un projet couplant photovoltaïque avec stockage par volant d’inertie de la société Energiestro.

Un rapport de l’ADEME publié récemment souligne que l’autonomie de ces zones ne sera possible en 2030 qu’en mettant en place des politiques davantage volontaristes. Or, à ce jour, la publication des nouveaux appels d’offres solaires en ZNI est attendue.

« Il faut donc veiller à ne pas rompre une dynamique qui bénéficie aux entreprises françaises. », précise le SER.

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