Le rapport, écrit par l’Agence internationale de l’énergie, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, la Division des statistiques de l’Organisation des Nations unies (ONU), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé, révèle que le nombre de personnes vivant sans électricité est tombé à environ 840 millions en 2017, contre 1 milliard un an auparavant et 1,2 milliard en 2010.
Toutefois, à ce rythme, on estime que 650 millions de personnes n’auront toujours pas accès à l’électricité en 2030, parmi lesquelles 90 % vivraient en Afrique subsaharienne. Bien que des efforts considérables aient été déployés pour mettre en œuvre les technologies d’énergie renouvelable et pour améliorer l’efficacité énergétique, l’accès à des solutions propres de cuisson et l’utilisation de sources renouvelables dans la production de chaleur et le transport sont encore loin d’atteindre les objectifs fixés par l’ONU, indique le rapport Tracking SDG7: The Energy Progress Report.
L’énergie solaire hors réseau est la voie à suivre
Selon cette étude, 89 % de la population mondiale avaient accès à l’électricité il y a deux ans, alors qu’en 2010, ce pourcentage était de 83 %. Au moins 34 millions de personnes ont eu accès à des services d’électricité de base en 2017 via des systèmes autonomes ou des mini-réseaux, l’énergie solaire représentant 85 % de ces solutions hors réseau.
Les systèmes solaires domestiques et les systèmes d’éclairage représentaient respectivement 50 % et 35 %, suivis des batteries rechargeables (10 %) et des mini-réseaux (2 %).
L’accès à l’électricité pour tous reste un rêve lointain, mais de grands progrès ont été réalisés en Asie centrale et méridionale, où, jusqu’en 2017, 91 % de la population avait accès à l’électricité et, dans une moindre mesure, en Afrique subsaharienne, où sept personnes sur dix vivaient encore sans accès à l’électricité à la même période.
Présence des énergies renouvelables
Les énergies renouvelables représentaient 17,5 % de la consommation mondiale d’énergie en 2016, contre 16,6 % en 2010. Les progrès réalisés dans l’énergie renouvelable étaient inégaux : la production d’électricité est en hausse rapide (1 point de pourcentage à 24 % en 2016) mais ce n’est pas le cas pour la consommation d’énergie pour le chauffage (10 % à la fin de 2016) et dans les transports (3,3 %).
La part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial est toutefois inférieure aux objectifs fixés pour 2030. Bien qu’il n’existe aucun objectif quantitatif pour les énergies renouvelables, le rapport souligne qu’il est nécessaire d’augmenter leur part. Le rapport indique également que la croissance des énergies renouvelables dans la consommation d’électricité était imputable à la reprise continue de la sécheresse en Amérique latine, la croissance record de la capacité éolienne de la Chine en 2015 dont la majorité est devenue totalement opérationnelle en 2016, et à l’expansion rapide de la capacité solaire en Chine et aux États-Unis, qui ont entraîné une augmentation de l’énergie solaire de 30 % en 2016.
Cuisiner au gaz… malheureusement
Alors que la proportion d’énergies renouvelables augmente, les agences à l’origine du rapport ont souligné que les politiques devraient considérer l’intégration des énergies renouvelables dans le système énergétique global et prendre en compte les impacts socio-économiques qui affectent la durabilité et le rythme de la transition énergétique.
Ses auteurs disent que les améliorations de l’efficacité énergétique ont été plus soutenues ces dernières années grâce aux efforts concertés déployés dans les grandes économies. Le taux annuel moyen d’amélioration de l’intensité énergétique primaire mondiale entre 2010 et 2016 était de 2,3 %. Toutefois, l’objectif de 2,6 % n’était toujours pas atteint.
En 2017, l’accès universel à une cuisine “propre” semblait rester un objectif inaccessible, puisque près de trois milliards de personnes, principalement en Asie et en Afrique subsaharienne, utilisaient la biomasse, le charbon ou le kérosène comme principal combustible pour la cuisine. Selon les politiques actuelles et leurs objectifs, le nombre de personnes n’ayant pas accès à un combustible de cuisson propre serait de 2,2 milliards d’ici 2030, avec un effet important sur la santé, l’environnement et l’égalité des sexes.
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